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Dernier baromètre « Association des paralysés de France » de l'accessibilité : avis de tempête
En effet, malgré une hausse de la moyenne générale des 96 chefs-lieux départementaux, le constat est accablant pour l'APF. À peine plus de la moitié des écoles et seulement 42 % des réseaux de bus sont accessibles aux personnes en situation de handicap.
Même constat pour les cabinets médicaux et paramédicaux puisque la moitié des personnes en situation de handicap a des difficultés à en trouver un accessible.
Retour en arrière
Comment les villes vont-elle pouvoir combler toutes ces lacunes en quelques mois alors qu’elles n’ont pas réussi à mettre ces chantiers en œuvre depuis 1975, date de la première loi sur l’accessibilité ?
Pire encore, alors que l’APF attend du gouvernement une impulsion politique forte, auprès des villes, pour favoriser une mise en accessibilité rapide et efficace, il est proposé un retour en arrière déplorable, allongeant le délai de mise en accessibilité de 3 à 9 ans !
À quelques semaines des élections municipales, l’APF attend des candidats des engagements forts et concrets, permettant la mise en œuvre rapide de l’accessibilité de leur ville. Des progrès qui ne sauraient masquer de graves lacunes.
Des villes qui progressent...
Avec cette 5ème édition du baromètre de l’accessibilité, l’APF constate une amélioration de l’état d’accessibilité des communes de France. Grenoble conserve la tête du classement pour la seconde année avec une moyenne de 18,7/20 ; Nantes est en 2ème position avec 18/20 et Caen prend la 3ème place avec 17,6/20. Pour les villes en queue de peloton, le résultat reste encourageant, d’autant plus qu’aucune ville n’est sous la moyenne cette année. Digne-les-Bains ferme la marche avec 10,2/20 de moyenne, précédant de près Alençon et Chaumont avec 10,3/20.
Malgré ces améliorations, l’APF, très mobilisée pour une France accessible au 1er janvier 2015, déplore l’énorme retard pris dans ce chantier.
Alors que l’accessibilité est une obligation nationale depuis 1975, il est désormais urgent de mettre en œuvre l’impulsion politique nécessaire qui permettra aux 9,6 millions de personnes en situation de handicap de circuler librement, comme tout un chacun.