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21 / 10 / 2013 | 64 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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Aux catacombes, Paris-Musées demande à ses agents de faire de la « conservation préventive » sur les ossements

C’est une particularité parisienne. Les catacombes, qui accueillent depuis trois siècles les dépouilles de six millions de Parisiens, évacués des cimetières pour des raisons de salubrité publique, dépendent des musées de la Ville de Paris (et plus particulièrement du musée Carnavalet). Mais, cette situation ne doit pas permettre la confusion entre ossements humains et œuvres d’arts.

Depuis la création de Paris-Musées, l’établissement public qui chapeaute désormais les musées municipaux, les attributions professionnelles des agents semblent enterrées, dénonce la CFTC dans un communiqué envoyé au personnel.

Le syndicat nous apprend que des agents en charge de l’entretien du musée Carnavalet ont dernièrement été convoqués dès potron-minet au célèbre ossuaire de la place Denfert-Rochereau. « Ils ont été reçus par deux personnes chargées de leur expliquer comment faire de la « conservation préventive » sur les ossements (nettoyer, remplacer les crânes qui s’affaissent…) », écrit la CFTC.

Les agents du musée Carnavalet ne s’attendaient pas à devenir fossoyeurs...

On comprend la surprise de ces agents qui interviennent généralement uniquement pour des problèmes de serrureries ou d’électricité plutôt que de nettoyage funéraire. La CFTC souligne urbi et orbi « qu’auparavant, les agents n’ont jamais été sollicités pour le nettoyage des ossements des catacombes ». Les agents n’ayant pas voulu troubler leur repos éternel, les crânes sont donc restés sur leurs positions,  laissant la direction dans une situation pas très fluctuat.

Et le syndicat de questionner la présidente de Paris-Musées, Anne Hidalgo : « Mais alors, est-ce tout ce que les ouvriers professionnels vont gagner du passage à l’établissement public, l’attribution de fonction de fossoyeur ? ». Ce serait alors pour l’ancienne inspectrice un enterrement mergitur du statut de la fonction publique parisienne. Il n'y aura plus qu’à envoyer le squelette aux catacombes.

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