A partir du 1er janvier 2009, Alcatel-Lucent va mettre en place une nouvelle organisation. Le jeudi 13 novembre, Ben Verwaayen, le nouveau directeur général du groupe l'a présenté aux responsables syndicaux européens en décrivant les conséquences d'une première fusion ratée : responsabilités diffuses, prise de décision trop lente, organisation trop complexe, insuffisance d’autorité (leadership) réelle au niveau opérationnel, retards chez les clients, débats et contrôles internes inutiles.

"Le comité exécutif qui comprenait 6 membres devient un comité de management de 14 personnes (7 américains, 7 européens dont 4 français-e-s). Alcatel-Lucent est toujours un groupe français !", rapporte la CFDT. Responsabilisation et simplification à tous les étages. Les trois régions commerciales déjà en place auront davantage de poids. Mais pour coordonner et arbitrer, trois nouvelles "central organisations" (solutions et marketing, qualité et satisfaction clients, opérations) sont créées.

"Nous nous interrogeons sur le mode de financement de la R&D dans cette nouvelle structure où les « product group » ne disposent plus du financement lié à leur chiffre d’affaires ", souligne le syndicat.

Sur la question d'un éventuel nouveau plan social, le DG a répondu que " beaucoup de coûts  ne sont pas liés aux ressources humaines." Et la CFDT de préciser que le DG "souhaite se donner encore le temps de les étudier de près et analyser aussi les capacités de développement du groupe Alcatel-Lucent... Il a cependant parlé à plusieurs reprises de « doublons » dans les activités ".