Organisations
Accord de méthode Areva : la CGT ne vend pas sa liberté d'expression pour 20 000 euros
Le dialogue social des deux prochaines années chez Areva doit être encadré par un nouvel accord de méthode, soumis à la négociation depuis juin. Il permettra, en principe, pour les organisations syndicales de mieux appréhender tous les plans qui vont s'abattre prochainement sur les entreprises du groupe. La version finale de l'accord sera proposée cette semaine. La CGT a déjà prévenu qu'elle ne signerait pas. Selon elle, « cet accord contraint les négociations des futurs plans sociaux qui débuteront certainement en septembre et muselle les prérogatives des Instances représentatives du personnel des différentes entreprises (CCE, CE et CHSCT) ».
Achat de liberté d'expression
Et la CGT de rappeler que 50 salariés de la filiale Bio énergie sont en cours de licenciement. Pour le syndicat, la plupart des points de l'accord de méthode 2015-2017 ne sont que des reprises des obligations du code du travail. La contrepartie réside dans « quelques moyens » donnés aux organisations, notamment signataires de l'accord : la CGT ne veut pas vendre sa liberté d'expression pour 20 000 euros en plus et des heures de délégation supplémentaires (150 h de délégation par an à répartir au niveau du groupe Areva par les coordinateurs centraux et 100 h de délégation par an dans les filiales multi-établissements amenées à renégocier des accords d’entreprise). La CFDT, quant à elle, dit vouloir négocier jusqu'au bout.