Le 7 mars, l'ancien secrétaire général adjoint de la fédération des employés et cadres FO, Mathias Boton, a été condamné en appel à trois ans de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve. En guise de peine complémentaire, le prévenu se voit également confisquer son pavillon. Des sanctions plus lourdes qu'au tribunal correctionnel, qui avait retenu deux ans de prison avec sursis (simple) en 2015.

Seul le parquet avait fait appel du jugement. Les deux parties civiles, la FEC-FO et Malakoff-Médéric, satisfaites d'une décision de première instance condamnant Mathias Boton à rembourser son forfait intégralement, n'avaient pas fait appel des dispositions civiles.

Syndicats fictifs cherchent argent réel

Miroir Social avait décortiqué en avril 2015 tout le circuit financier mis en place par ce syndicaliste chevronné de FO pour détourner 860 000 euros en l'espace de trois ans.

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De 2008 à 2011, ce dernier avait aussi bien abusé les entreprises d'intérim Adecco et Randstad que l'association de gestion du fonds paritaire de la branche Syntec, l'Adesatt, délestée de 468 000 €. Sans oublier de mettre la main sur des cotisations d'adhérents pour 20 000 €. Avec un petit coup de crayon sur les chèques, le sigle « FO » se muait en « Boton ». Et pour faire signer deux conventions d'un montant total de 129 000 € à Malakoff-Médéric, le syndicaliste avait créé et utilisé deux syndicats FO fictifs.

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