Organisations
Solocal veut étendre les horaires de disponibilité pendant le télétravail : c'est non
Les négociations sur le télétravail entamées à l’initiative des organisations syndicales (dont FO) au sein de Solocal piétinent. Initiées en février 2021, la direction et les organisations syndicales n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord sur un projet commun.
Après l’expérience du télétravail forcé dû à la pandémie de covid-19 en mars 2020, FO avait demandé à l’entreprise d’étendre le télétravail à l’ensemble des salariés pour lesquels il a été démontré qu’il est possible de travailler depuis leur domicile, comme les télévendeurs et les chargés de clientèle, pour ne citer qu’eux. En effet, l’accord en vigueur chez Solocal signé en 2015 ne permettait qu’à un nombre limité de salariés de pouvoir télétravailler, excluant ainsi beaucoup de métiers. Solocal a alors décidé de dénoncer l’accord existant unilatéralement pour en négocier un autre.
Certaines propositions demeurent et posent problème :
- une indemnité de 2,00 euros par jour (contre 7,50 euros dans l’accord qui vient d’être dénoncé) ;
- extension des horaires de disponibilité pendant le télétravail, contrevenant à l’accord d'ARTT en vigueur chez Solocal ;
- refus d’indemniser les salariés lorsque ceux-ci sont en télétravail pour cas de force majeure, comme une pandémie, contrevenant aux dispositions de l’ANI du 26 novembre 2020, signé par les organisations patronales et syndicales, et rendu obligatoire par décret le 2 avril 2021 ;
- refus de télétravailler plus de deux jours par semaine.
Pour FO, il n’est pas possible que l’entreprise déroge à l’ANI du 26 novembre 2020 en ne payant pas les salariés pendant le télétravail dit exceptionnel ou fasse du chantage en demandant aux salariés d’étendre leur plage horaire de travail pendant le télétravail. La direction veut un accord des syndicats au plus tard le 23 décembre. FO Solocal enjoint l’entreprise à revenir négocier le plus rapidement possible afin d’aboutir à un accord « gagnant/gagnant ».