Depuis 2023, plusieurs coopératives se sont lancées dans la mise en place d’une démarche de Qualité de vie et conditions de travail (QVCT) au sein de leurs organisations à travers le programme commun UR Scop QVCT.

Faciliter un accompagnement sur le management de la QVCT et la prévention des risques psycho-sociaux a été une priorité pour l’Union régionale des Scop d’Aquitaine qui a dégagé un budget dédié. Plusieurs coopératives de la région ont pu être sensibilisées par le cabinet de conseil en ressources humaines Velconseil.

Démarche de co-construction

Spécialisé dans l’expérience collaborateur, la QVCT et le management, Velconseil répond aux demandes des Scop, Scic et CAE qui « se posent des questions, souhaitent mener ou évaluer leur démarche ou bien
résoudre un dysfonctionnement interne », selon Jorge Velilla, consultant en ressources humaines qui mène cette activité. Catherine Bazoin, chargée d’efficience intégrée du Groupe CITBA, témoigne : « grâce à
notre participation au programme, nous identifions des points positifs et des axes d’amélioration importants pour le Groupe CITBA. »

Les thématiques qui sont abordées par la démarche sont très nombreuses, le choix dépend de chaque structure, de sa situation et de ses spécificités. Il peut s’agir des conditions de travail, des facteurs de risques psychosociaux, de l’engagement et des motivations, de la santé au travail, de la conciliation vie privée et vie professionnelle, de la performance et de l’ambiance des équipes, de la discrimination, des
agressions et harcèlements, de la confiance ou bien de la satisfaction au travail.

Certaines de ces thématiques ont d’ailleurs été travaillées par la Scop Action pour le conseil et le recrutement (ACOR), spécialisée dans l’accompagnement et l’insertion professionnelle. Notamment par le biais d’un questionnaire d’évaluation co-construit au sein du programme qui, selon Eva Lasbats, directrice ressources humaines, « permet de mieux comprendre les attentes de nos collaborateurs sur différents points. »

Quatre étapes

Le programme commun repose sur une méthodologie en mode projet d’une durée minimale d’environ 6 mois. Les coopératives qui s’y inscrivent vont suivre des étapes communes.

Par la suite, le contenu et les dispositifs du programme vont s’adapter en fonction des résultats et spécificités propres.

La première phase repose sur la conception de la démarche grâce à la création d’un comité de pilotage interne et représentatif qui définit la stratégie et les décisions sur le programme QVCT (il est composé par des dirigeants, managers et coopérateurs) ; s’en suit la pose du diagnostic afin d’identifier les axes d’amélioration et les ressources à mobiliser (questionnaire ou enquête selon la taille de la structure se basant sur l’analyse contextuelle et documentaire) ; puis la phase d’actions qu’elles soient opérationnelles (par exemple une nouvelle procédure prestataire), d’intervention (gestion d’un conflit) ou de formation (sur la QVCT et les RPS) ; et pour finir la phase de pérennisation afin d’évaluer les actions et accompagner la suite de la démarche.

Jorge Velilla rappelle : « le but visé du programme est l’autonomie et l’appropriation de leur propre projet par les structures. Par exemple, actualiser chaque année ses informations avec le baromètre QVCT (format enquête courte ou questionnaire social) est une piste de livrable possible pour faire un état des lieux de la démarche au sein de sa Scop. » Il peut permettre d’aider à enrichir le plan d’actions ou suivre une évolution
des actions évaluées, comme l’atteste Ioana Turcu, co-gérante, responsable du département de mathématiques de la Scop Bordeaux International School (BIS), une école internationale bilingue : « Le programme en cours à Bis nous permet de mettre en place des actions participatives, contribuant à identifier nos risques et les façons dont nous pouvons améliorer les conditions de travail de tous nos
employés. »

Une méthodologie participative et prometteuse en faveur de la QVCT.