Penser une politique nationale pour rendre aux maires leur pouvoir de fraternité
« Liberté, égalité, fraternité » : c’est à la fois la devise de la République française et un arsenal de politiques publiques, mises en place au fil du temps, des gouvernements et des législatures – surtout pour la liberté et l’égalité qui s’appuient sur un arsenal juridique et des moyens publics conséquents.
Au-delà des dispositifs de solidarité, est-on aujourd’hui en mesure de définir nos politiques de fraternité ?
Peut-on affirmer que nous avons su faire de ce troisième pilier de notre devise républicaine un pilier de nos politiques publiques ?
Ne pourrait-on pas imaginer des politiques publiques qui favorisent un cadre de vie propice à la faire vivre chaque jour ?
Telles sont les principaux aspects traités dans un récent rapport (*) pour la Fondation Jean Jaurès par Olivia Fortin ( maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille, fondatrice du collectif citoyen Mad Mars, et codirectrice de l’Observatoire de l’efficacité de l’action publique de la Fondation Jean-Jaurès. ) , Tarik Ghezali (délégué du mouvement des entrepreneurs et co-animateur du Laboratoire de l'Economie Sociale et Solidaire) et Guillaume Hermitte ( nouveau secrétaire général de l'établissement public d'aménagement Euroméditerranée (EPAEM).)
Au delà du constat sur l’aggravation des difficultés rencontrées par les 35 000 maires de France dans l’exercice de leurs fonctions qui conduisent à générer découragement et perte de sens dans leur engagement., pour les auteurs(e) , il est temps de construire des politiques publiques qui favorisent un cadre de vie propice à faire vivre la fraternité chaque jour, comme il est temps de réhabiliter et fortifier le pouvoir des maires, en leur donnant les moyens de l’assumer, pour les instaurer comme les maillons centraux d’une véritable politique de fraternité nationale.
Ce rapport vise à rappeler :
- en quoi plus de fraternité pourrait régénérer aujourd’hui un modèle social à bout de souffle face à certains risques ;
- ce que serait une politique de fraternité : ses grands objectifs, ses grands axes et toutes les illustrations concrètes qui peuvent en découler ;
- comment notre pays pourrait construire, en s’appuyant sur un processus démocratique transpartisan, une véritable politique de fraternité, financée au niveau national et mise en œuvre à l’échelon communal.