Organisations
Les bibliothèques parisiennes appelées à faire grève plusieurs jours de suite
Les syndicats dénoncent pêle-mèle « une dérive autoritaire » mais aussi « les gels des budgets » et « des effectifs en baisse »
La semaine qui s’annonce pourrait bien voir le fonctionnement de nombreuses bibliothèques municipales parisienne très perturbé, allant même jusqu’à des fermetures partielles ou totales. C’est en tout cas l’ambition des syndicats qui ont déposé un préavis de grève reconductible du mercredi 19 jusqu’au samedi 22 novembre inclus, période qui tombe en plein Conseil de Paris.
Selon l’intersyndicale (Supap-FSU, CGT et Force Ouvrière) le climat est actuellement délétère au sein de la Direction des Affaires Culturelles (DAC) de la Ville de Paris dirigée par l’ancienne ministre de la culture, Aurélie Filippetti. Tellement délétère que dans leur appel diffusé auprès des personnels, les syndicats dénoncent une « gestion opaque, verticale et autoritaire, la politique du fait accompli de la DAC à l’œuvre depuis plusieurs années » (lire ici). Pas très fluctuat...
Dans le détail, les syndicats entendent protester en premier lieu contre « des amplitudes horaires en hausse » alors « que les effectifs sont en baisse ». Une baisse qui serait amplifiée l’année prochaine au vu de départs puisque que tous les « recrutement sont gelés ». La crise est telle « que davantage d’agents quittent le réseau (retraite, détachement) que d’agents qui y entrent » décrivent aussi les syndicats pour bien illustrer leurs propos. Plutôt mergitur.
Autre sujet qui fâche : la volonté à peine voilée de la municipalité parisienne de supprimer progressivement les sections discothèque avec, là encore, une pression de plus en plus accrue sur les chefs d’établissement pour les contraindre à appliquer cette nouvelle politique (à l’instar des élargissements d’horaires). « Ne les laissons pas nous attaquer établissement par établissement pour nous diviser et luttons collectivement ! » conclue l’intersyndicale dans son appel.