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L'entretien professionnel concerne désormais aussi la fonction publique hospitalière
Déjà introduit dans la fonction publique d'État et la fonction publique territoriale, le recours à l'entretien professionnel pour l'appréciation des fonctionnaires relevant de la fonction publique hospitalière a été acté par la publication d'un décret au Journal Officiel le 14 Juin.
Le système de la notation chiffrée (souvent décriée, controversée et jugée comme d'un autre temps) est désormais supprimé dans les trois versants de la fonction publique.
Pour l'appréciation de la valeur professionnelle des fonctionnaires hospitaliers, le décret acte l'instauration de l'entretien professionnel, en lieu et place de la notation. Il fixe les modalités selon lesquelles il est réalisé ainsi que les conditions dans lesquelles il est pris en compte, notamment pour l'avancement de grade.
Les critères à partir desquels la valeur professionnelle de l'agent est appréciée, au cours de cet entretien, sont fonction de la nature des missions qui lui sont confiées et du niveau de responsabilité assumé. Ces critères, fixés par décision de l'autorité investie du pouvoir de nomination après avis du comité social d'établissement, portent notamment sur :
- les résultats professionnels obtenus par l'agent et la réalisation des objectifs ;
- les compétences et connaissances professionnelles et techniques ;
- la manière de servir de l'agent et ses qualités relationnelles ;
- la capacité d'expertise et, le cas échéant, la capacité d'encadrement ou à exercer des fonctions d'un niveau supérieur.
Comme le précise le décret, cet entretien professionnel annuel vise à analyser en commun le bilan des actions menées pendant l'année écoulée et à fixer les objectifs prioritaires pour l'année à venir. Il doit aussi permettre à l'agent de s'exprimer sur l'exercice de ses fonctions et son environnement professionnel et d'exprimer ses souhaits d'évolution de carrière, le cas échéant.
Dans un délai maximum de trente jours suivant l'entretien professionnel, le compte rendu est communiqué à l'agent qui le complète par ses observations, si besoin. L'agent dispose de quinze jours pour le retourner à l'autorité compétente pour mener cet entretien. Une possibilité de recours est prévue. Elle doit s'exercer dans un délai de quinze jours francs à compter de la date de notification du compte rendu de l'entretien à l'agent. La commission administrative paritaire compétente doit être saisie dans un délai d'un mois à compter de la date de notification de la réponse formulée par l'autorité investie du pouvoir de nomination dans le cadre de la demande de révision.
Dans le climat social actuel, il sera intéressant de voir comment ce nouveau processus sera véritablement décliné et, surtout, apprécié.