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Inégalité des chances : quand est-il est vraiment ?
Le débat sur les inégalités est sujet récurrent de plus en plus mis en avant ces temps-ci compte tenu du climat social ambiant. Les uns ou les autres s'appuyant souvent sur leur "ressenti".
La dernière note d'analyse que vient de publier France Stratégie sur "L'inégalité des chances : ce qui compte le plus!" (1) apporte un éclairage intéressant et plutôt complet à partir des constats effectués sur les différents caractéristiques qui peuvent influencer (ou non) les trajectoires des individus.
Sont ainsi analysés par les auteurs de cette note : le pouvoir prédictif du sexe, de l’environnement familial (profession des parents, ascendance migratoire) et territorial (région et type de territoire) sur le niveau de revenu d’activité perçu pendant la première partie de la vie active.
Que retenir, pour l'essentiel ?
- L’origine sociale et le sexe sont beaucoup plus déterminants sur le revenu que l’ascendance migratoire et le lieu de résidence à l’adolescence. En moyenne, 1 100 euros nets par mois séparent le quart des personnes d’origine favorisée du quart des personnes d’origine modeste, à origines migratoire et territoriale comparables. C’est presque deux fois plus que l’écart entre hommes et femmes (600 euros).
- À origine sociale donnée, les écarts de revenus selon le lieu de résidence à l’adolescence (région, territoire urbain versus rural) et surtout l’ascendance migratoire sont de moindre ampleur.
- Pour autant, le sexe, l’environnement familial et territorial sont, dans l’ensemble, de faibles prédicteurs du revenu des individus dans la mesure où une hétérogénéité de revenus importante existe entre individus à caractéristiques observées identiques : à titre d’exemple, 11 % des femmes d’origine modeste gagnent davantage que la moitié des hommes d’origine sociale favorisée. On relève également des écarts moyens de revenus entre femmes et hommes de 25 % environ, quelle que soit l’origine sociale...et un écart de revenus d’activité de 37 % entre origines sociales favorisée et modeste, pour les hommes comme pour les femmes
- Les écarts de revenus entre origines sociales sont, selon l'étude, d’abord liés à des parcours éducatifs différents, notamment au diplôme obtenu (plus que la spécialité choisie ou que l’accès à une grande école).
- Enfin, si la naissance des enfants n’accentue pas significativement les écarts de revenus d’activité entre origines sociales, elle explique près de 60 % des écarts de revenus entre hommes et femmes.
Autant d'éléments qui pourront contribuer à nourrir plus concrètement les débats sur ces sujets.
(1) Pour en savoir plus:
TÉLÉCHARGEZ LA NOTE D'ANALYSE 120 - INÉGALITÉ DES CHANCES : CE QUI COMPTE LE PLUS
TÉLÉCHARGEZ L'ANNEXE DE LA NOTE D'ANALYSE 120 - INÉGALITÉ DES CHANCES : CE QUI COMPTE LE PLUS