Alors que la transition énergétique s’impose comme une priorité politique et industrielle, un paradoxe inquiétant s’installe : les filières qui devraient être au coeur de cette mutation — comme la sidérurgie — sont, elles, mises en péril.

Panneaux solaires, éoliennes, bornes de recharge, batteries… tout cela repose sur des matériaux que nous savons produire ici : acier, cuivre, aluminium, terres rares. Mais au lieu de consolider notre outil industriel, on le fragilise, on le pénalise, on le rend dépendant.

Comment prétendre verdir l’Europe tout en fermant nos aciéries ?

Comment justifier l’importation d’un acier plus polluant au nom de la “transition verte”? C’est à ces incohérences que notre fédération  tente de répondre avec une proposition simple, responsable, de bon sens : un moratoire temporaire sur certaines normes environnementales, le temps de rassembler tous les acteurs — syndicats, industriels, experts, États — pour construire une trajectoire crédible. Et pourtant… Silence. 

Aucune couverture médiatique. Aucune tribune relayée. Comme si appeler à une transition juste, socialement soutenable, était devenu un tabou.

Les médias cherchent le clash, la radicalité,  la division. Ils ignorent les propositions construites,  les alternatives équilibrées, les voies de compromis. Mais nous, nous persistons. Notre demande est claire : rassembler l’ensemble des parties prenantes  pour coconstruire une trajectoire écologique  intelligente, en phase avec les contraintes  industrielles et économiques de notre pays. Renoncer à en discuter, c’est préférer l’idéologie à la raison.

Notre organisation syndicale  poursuivra son combat  avec détermination. Car défendre l’industrie, c’est avant tout défendre l’emploi, la souveraineté, et une véritable  transition durable.

NB: C'est pourquoi nous avons d'ores et déjà tenu à aborder ces sujets  dans le dernier numéro de notre revue mensuelle en y consacra un dossier spécial

Parmi les articles on pourra lire:

- Opportunités industrielles autant que réponses au défi climatique, les ENR ont le vent en poupe. Leur avenir pourrait pourtant ne pas être aussi dégagé qu’il y paraît.

- ÉOLIEN : UNE ÉNERGIE DANS LE VENT
Doté d’un fort potentiel énergétique et industriel, l’éolien semble en plein boom. Néanmoins, des faiblesses structurelles inquiètent quant à l’avenir de ce secteur pourtant crucial pour réussir la transition environnementale

- UN SOLEIL BIEN CACHÉ
Si la part du solaire ne cesse de progresser dans le mix énergétique français, elle reste bien plus basse que celles des autres énergies renouvelables, alors qu’une filière industrielle solaire se fait toujours attendre.