Ce 16 octobre, en comité européen d’Airbus Défence & Space (ADS) et CSE C, la première déclinaison du plan de transformation a été présentée avec l’annonce d’une réduction des effectifs de 2 500 personnes.

La direction a présenté son plan de transformation de façon macroscopique, sans fournir la moindre information sur les activités, les périmètres et les compétences concernés, ou encore la répartition par pays.

Notre organisation syndicale  restera vigilante quant à l’impact de ces mesures, en particulier sur les compétences clés pour garantir l’avenir de l’activité spatiale. Les effectifs ne peuvent pas être la principale variable d’ajustement de la division Defence & Space. Si, pour certains salariés, la baisse d’activité est tangible, du fait de restrictions budgétaires, d’autres restent en extrême tension pour honorer les engagements de leurs entités, avec des risques de dommages collatéraux, notamment en termes de risques psychosociaux, qu’il ne faut pas sous-estimer.

Airbus Défence & Space, c’est Space Systems, mais aussi Connected intelligence, Air power, et Cybersecurity, dont les salariés, qu’ils soient à Toulouse ou Elancourt, sont également mis à contribution. Le plan de réduction d’effectifs présenté ce 16 octobre soulève donc aussi la question de l’avenir et de la localisation des activités de défense.

Pour nous , ces questions dépassent le cadre d’Airbus et doivent interpeller tous les acteurs de l’industrie spatiale, mais aussi les politiques quant à la place prépondérante et stratégique de cette activité dans un contexte géopolitique tendu et une situation budgétaire catastrophique, notamment en France.

Il en va de notre souveraineté et de notre capacité à maintenir nos ambitions et le très haut niveau de compétence indispensable pour relever les défis à venir, notamment sur les questions environnementales.

Si des hypothèses de rapprochement avec les autres acteurs du spatial ne sont pas à l’ordre du jour, la réflexion sur la taille critique au regard du marché ne peut être écartée. Une véritable collaboration pour un champion européen dans un domaine où la France a le leadership doit enfin se construire.

Enfin, notre fédération  prend acte de la sanctuarisation des activités espace et défense dans la stratégie groupe Airbus. Ce principe doit pouvoir aussi faire jouer à plein la solidarité avec les différentes entités.

NDLR: A lire également ce guide sur la RSE dans le secteur .... intéressant:

https://www.fo-metaux.fr/articles/c/0/i/83181991/guide-rse-aeronautique