Avec la promulgation de la loi, dans la foulée de la décision du conseil constitutionnel, le Président de la République a confirmé son mépris de la démocratie sociale. En termes notamment de méthode ce dossier retraite est un véritable gâchis. La route à venir va être semé d’ornières et de barrages. De fait, convoquant les syndicats le mardi 18 avril, il fait chou blanc , ce qui n’est guère surprenant.

Dans ma mémoire, je n’ai aucun exemple d’un tel refus, signe que la tension est forte et qu’au moins dans l’immédiat la confiance et le respect se sont évanouis.

Emmanuel Macron aura cependant réussi une chose : faire du premier mai une journée revendicative qui pourrait être historique. Et rares sont ceux, sauf s’ils y sont publiquement tenus, qui se félicitent de la manière dont ce dossier a été traité. De fait la  fracture est profonde et les traces perdureront. Cette crise sociale et démocratique ne peut par ailleurs que ternir l’image du pays. Être « disruptif »   ne signifie pas obligatoirement se couper du plus grand nombre !