ESS : entre économie individualiste et économie collective, il y a un loup
Il semble que l’été n’ait pas été propice à une réflexion et à la recherche de la sagesse et nous constatons combien tout continue de partir dans tous les sens. Est-ce dû à une véritable volonté politique de créer de la confusion et de faire paraître flou ce qui pouvait sembler à peu près clair (comme dirait Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! ») ou est-ce dû à cette nouvelle composition de notre société, dans laquelle chacun se replie sur ce qui fait son identité, que ce soit dans le domaine culturel, conceptuel, politique, religieux ou maintenant entrepreneurial ?
À ce propos, il est éclairant de lire l’ouvrage de Jérôme Fourquet, L’archipel français, qui décrit tous les replis identitaires traversant notre société et inscrivant chacun dans des postures de méconnaissance et de rejet de l’autre car ne partageant pas les mêmes valeurs, les mêmes concepts ni les mêmes modes de vie.
Bien sûr, les clivages sur les modes de gouvernance et les fondements philosophiques, moraux et économiques sont très prégnants dans le monde économique et les rencontres sont peu fréquentes entre une économie individualiste et une économie collective. Même si des tentatives de regroupement peuvent laisser espérer que nous tirions tous la même charrette dans le même sens, force est de constater que ces regroupements se font pratiquement toujours autour d’une même logique : celle des performances globales des entreprises s’y impliquant plutôt que la prise en compte des gens.
Aujourd’hui, sans doute avec conviction pour certains mais avec opportunisme pour d’autres, tout le monde s’engage dans les orientations nouvelles et veut se positionner sur le créneau permettant de « faire basculer le cours des choses sur les questions environnementales et sur les enjeux de justice sociale et de solidarité » (déclaration 10 % pour tout changer). Pourquoi ne pas y avoir pensé avant que cela ne devienne un discours répétitif de tous ceux qui veulent « être dans l’époque » ? René Dumont (candidat « écologiste » à l'élection présidentielle de 1974) nous alertait déjà sur ce que la plupart des partis politiques et les « suiveurs » de notre temps disent mais il n’a pas été entendu. Ses prédictions étaient justes mais il a eu le tort d’avoir raison trop tôt.
Nous n’avons aucun doute quant aux motivations et engagements de certains, plus de doute pour d’autres que nous avons rencontré dans toutes les causes de passage, dans tous les combats à la mode depuis quarante ans, porteurs de tous les concepts en proximité mais déviants de l’ESS et prêts à changer au fil du temps. Cela pourrait laisser penser que les tenants d’hier de l’ESS fondée sur ses fondements politiques (y compris à de hautes fonctions) considèrent qu’elle soit soluble dans le capitalisme.
Ouvrir des portes en 2014...
Pourtant, des avancées significatives, volontaires, pertinentes et convaincues se sont produites sur ces rapprochements, particulièrement sur le territoire ou dans des activités complémentaires les unes des autres. Il n’est pas rare de voir des entreprises libérales et d’autres de l’économie sociale et solidaire (les pôles territoriaux de coopération économique en sont un bon exemple) travailler ensemble mais chacun demeurant dans une conception de l’économie ancrée dans des visions différentes de la finalité entrepreneuriale et chacun étant pris dans le carcan idéologique de ses options : le capitalisme et la valorisation de la réussite individuelle, l’économie sociale et son projet collectif de société.
Nous avions naïvement pensé (et collaboré) à ouvrir l’ESS en participant à la rédaction de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Les heures et les jours passés pour écrire l’article 1er de cette loi ouvrant la définition de l’ESS aux entreprises sociales ont été des moments de recherche de cohésion et de rapprochement (n’est-ce pas, Tarik ou Jean-Marc ?).
... Elles se referment en 2019
Mais cinq ans après, qu’en reste-t-il, sinon une tentative de discrédit de l’ESS par ceux qui seraient « la seule vraie économie », comme le disait Frédéric Bardeau (Mouvement des entrepreneurs sociaux) à l’ouverture des « universités de l’économie de demain » (UEED) (1). Là, la colère nous prend car ces déclarations nous laissent pantois face à une sorte de dérive vers une redéfinition de l’ESS, perdant tout sens de ce que sont les valeurs de cette dernière. Frédéric Bardeau poursuit sa démonstration : « Les familles de l’ESS sont de drôles de familles qui se déchirent constamment. Il nous [NDLR : les entrepreneurs sociaux] faut être unis sans guerre fratricide. Il faut engager la convergence des luttes pour gagner la bataille des médias. Eux [NDLR : les entreprises de l’ESS], c’est le monde d’hier ; il faut dépasser l’ESS et faire converger ceux qui défendent une autre économie ».
Non, la volonté affichée en 2014 de nous regrouper et de nous reconnaître comme faisant partie d’une même démarche entrepreneuriale est décidément foulée aux pieds par ceux qui se reconnaissent comme des capitalistes (le même Frédéric Bardeau disant, dans son propos introductif : « Bruno Lemaire devrait venir rencontrer les entrepreneurs qui font du capitalisme vert » et qui ne se reconnaissent pas dans l’ESS, sauf pour les avantages que cela leur procure (reconnaissance ESUS, valorisation de leur activité, label etc.).
Alors, réveillons-nous ! Nous avons fait entrer le loup dans la bergerie par une non-maîtrise de certains entrepreneurs sociaux (c’est peut-être là le flou de Martine Aubry ?) et nous sommes incapables de retrouver cette volonté de travailler ensemble sans présupposé de quelque sorte et sans anathème pour les vieux qui seraient le « monde d’hier ». Cela n’est pas sans rappeler certains discours politiques actuels qui n’ont d’autre fonction que de créer la division pour mieux régner.
Partage-t-on le même projet politique ?
Nous étions contents de participer à ces deux journées, persuadés d’y trouver de jeunes entrepreneurs proches des valeurs que nous défendons. Oui, la salle comble comprenait beaucoup d’entrepreneuses (et moins d’entrepreneurs) (1 500 selon les organisateurs, nous n’avons pas les chiffres de la police) et s'ils parlaient beaucoup de collectif, c’était plutôt pour valoriser leur participation individuelle (et leur position d’entrepreneurs) ensemble que la construction de projets collectifs.
De plus en plus, nous sommes dans une société de « libertariens », tels que définis par le philosophe Éric Sadin (auteur de La Vie algorithmique) pour qui « cette idéologie, qui a toujours été fortement marginale historiquement, est devenue une réalité concrète avec l’avènement de « l’esprit start-up » ces dix dernières années. Cette pensée, fondée sur la conviction que le désir individuel, présenté comme progressiste, prévaut sur tout, dans une indifférence absolue des états et des acquis historiques, a essaimé sur la planète entière ».
Les propos du représentant du MOUVES semblaient largement partagés par tous les jeunes présents, laissant aux anciens (nous y étions avec un représentant de la CPME) un sentiment de ne pas appartenir à cette grand messe médiatique.
Heureusement, à l’occasion de ces deux journées, nous avons pu entendre d’autres interventions qui ont corrigé ces propos de tribune ressortant d’une tentative de mobilisation de l’auditoire. Ainsi, nous avons eu le plaisir d'entendre Jean-Marc Borello (avec qui nous avons échangé en d’autres temps pour ses positions extrêmes face à l’ESS) rappeler, parlant des entreprises en général et de celles de l’ESS en particulier, que « l’entreprise doit avoir un bilan économique, social et environnemental positif ». Pour lui, « il n’y a pas plusieurs économies, il y a une manière convenable de faire de l’économie » et enfin « il faut inventer un système de mesures efficace et probant pour toutes les entreprises ». Nous partageons tout cela et pensons que tous les acteurs de l’ESS, « la seule vraie », partagent cette vision, avec une différence notable car lorsque Jean-Marc Borello dit que « statut n’est pas vertu » (antienne reprise à l’envi par nombre des intervenants de ces journées pour bien montrer « les dérives des anciens »), nous pensons que les statuts sont les garants du maintien des valeurs, du modes de gouvernance, de l’implication des acteurs des entreprises de l’ESS.
Mais, il y a, en la matière, sans aucun doute, à respecter l’ensemble de cet ADN de l’ESS par toutes les entreprises. Les huit propositions que les participants aux UEED ont votées, si elles sont dans l’air du temps, n’ont que peu à voir avec les fondamentaux de l’ESS. Elles se placent pour beaucoup dans les préoccupations de la sauvegarde de notre planète (et c’est excellent) ; pour d’autres, elles sont dans la sauvegarde de leur démarche entrepreneuriale (et cela soulève des questions) (2)..
Ensuite, deux acteurs engagés ont apporté une parole précise, respectueuse et solide face à ces affirmations venues d’un libéralisme qui ne dit pas son nom. Tout d’abord, Jérôme Saddier, qui a su rappeler que « l’ESS doit être la norme souhaitable de l’économie de demain » avec douceur et fermeté. Sans doute est-ce un voeu ou un souhait mais nous avons du chemin à faire pour que tout ce qui compose l’ESS (particulièrement le fondamental qu’est le projet politique) soit partagé par tous. Danone ou Général Electric (présents à ces journées) vont-ils s’engager dans une conception économique qui remette le capitalisme en cause ? Nous en doutons mais peut-être avons-nous tort. Suite au discours entendu précédemment, Jérôme Saddier a rappelé que « la forme de la propriété de l’entreprise de l’ESS n’est pas neutre ; ce n’est pas la vertu que l’on met en avant dans l’ESS, c’est la cohérence. Il faut de la cohérence entre les engagements et les actes. L’angoisse est le pire ennemi de la démocratie ; l’ESS est un projet politique qui vise à mettre de la démocratie dans l’économie ». Fanélie Carrey-Conte a ajouté que « la question de la transparence est essentielle. Les coopératives ont cette obligation grâce à leurs statuts ».
Sans épiloguer sur cette réunion, nous sommes loin de ce que nous avons défendu en 2014 d’un rapprochement des entreprises qui se réclamaient de l’ESS et nous voyons bien que le débat n’est pas clos, en ces temps où la politique dominante, tant en Europe qu’en France, est celle d’un entrepreneuriat individuel qui utilise les meilleurs côtés de l’ESS à tout va. Dans une autre génération, on appelait cela le « Canada Dry », en référence à ce soda «… doré comme l'alcool, son nom sonne comme un nom d'alcool mais ce n'est pas de l'alcool ». Comme cette boisson, ces « libertariens » savent utiliser les médias de meilleure manière que ne le font les entreprises de l’ESS, utilisant le nom et les qualités de l’ESS pour mieux vendre un succédané de ce qu’elle est.
Quels engagements de l’État pour l’ESS ?
Pour cela, le « Haut-Commissaire à l'économie sociale et solidaire et à l'innovation sociale » est en première ligne, ainsi que le montrent ses propos et ses actes pour défendre une ESS qui n’a plus que son nom et qui a perdu le sens des fondamentaux de ce qu’elle représente. Ainsi, que penser de ce représentant de l’État qui se permet de déclarer, dans un article des Échos du 19 septembre dernier, que « l'État doit inciter entreprises et investisseurs à prendre le chemin d'un capitalisme responsable. » (3). Pourquoi pas ? C’est une bonne idée pour les entreprises qui suivent cette façon de voir le développement économique mais ce n’est pas ce qui fonde l’ESS.
Interrogeons-nous pour savoir si c’est bien le rôle d’un haut-commissaire censé défendre l’ESS que d’avoir de tels propos. Cela soulève la question de la place qu’il occupe et de sa conception de l’économie et des valeurs qu’il est censé représenter et défendre pour les entreprises qui appartiennent à cette forme d’économie différente, basée sur des valeurs humanistes.
D’ailleurs, non, ne nous interrogeons pas. Nous avons la certitude que son rôle n’est pas de défendre l’ESS mais bien de valoriser l’entrepreneuriat social dans sa dimension capitaliste. À seule preuve, ce désir de reconnaissance par la sphère privée qu’il symbolise dans un communiqué de presse dans lequel il nous informe que « la Fondation Schwab pour l'entrepreneuriat social a aujourd'hui (23 septembre 2019) annoncé les lauréats de l’entrepreneuriat social en 2019. Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale a reçu le prix mondial nouvellement créé de l’entrepreneur social public de l’année, lors du sommet du World Economic Forum à New York ».
Il y a encore de quoi faire...
Il est plus que jamais nécessaire que nous retrouvions les moyens d’un véritable travail commun entre les composantes de l’ESS, en partant de ce à quoi nous avons travaillé ensemble lors de la loi du 31 juillet 2014. Entreprises historiques de l’ESS et entrepreneurs sociaux respectant les principes, valeurs et engagements de cette forme d’économie doivent s’unir pour agir à une mutation et une transformation respectueuses des fondements de ce qu’est l’ESS.
C’est en partie ce que souligne NOV-IMPACT dans son texte du 1er août 2019, « Le secteur de l’économie sociale et solidaire en pleine mutation et transformation » : « les associations, OBNL, collectivités et entreprises de l’économie sociale et solidaire sont en pleine croissance et mutation. Ces évolutions viennent suite à la manifestation d’un besoin de considérablement réduire le fossé séparant le secteur marchand et le secteur non marchand, avec la nécessité majeure pour le secteur de l’ESS de garder ses valeurs lors de ces transformations ».
Nous adhérons à cette proposition tout en sachant que cela ne pourra se faire que par un fort investissement de la part de nos représentations nationales, une véritable interlocution avec les représentants du gouvernement et la définition de priorités qui répondraient à une volonté de faire de l’ESS un axe central de développement de l’économie.
Et le secteur associatif ?
Mais la réalité ne nous donne pas satisfaction et l’article de Colas Amblard dans ISBL Magazine « association et entrepreneuriat : quand la confusion règne à tous les étages » (http://www.isbl-consultants.fr/association-entrepreneuriat-confusion-regne-a-etages/) montre que la conception des entreprises et les orientations du gouvernement pour le développement des entreprises de l’ESS ne vont pas dans le sens de ce que nous demandons. Il souligne à juste titre : « Dans deux rapports successifs du 28 mars 2017 et du 2 juillet 2019, le HCVA s’interroge sur la complémentarité de l’entrepreneuriat social avec le secteur associatif ainsi que sur le rôle et la place des associations dans le contexte des nouveaux modèles d’entreprise. Cet intérêt manifeste pour ces questions démontre que le rôle actuellement joué par ce secteur dans la sphère économique voire commerciale interpelle. Et pour cause, dans sa dernière étude Viviane Tchernonog démontre que la part des recettes d’activités est devenue très largement majoritaire dans les ressources du secteur associatif (en 2005, elles représentaient 49 % des ressources, contre 61 % en 2011 et 66 % en 2017). Depuis la promulgation de la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire (ESS), se pose également la question de la coexistence au sein même de l’ESS des différents acteurs appartenant à ce nouveau périmètre d’entreprise ».
Car voilà bien ce qui est en cause : la reconnaissance de l’entrepreneuriat en tant que conception d’un modèle économique particulier, sans tenir compte des différentes formes que cela peut revêtir dans le secteur associatif. Cette manière de défendre l’un plutôt que l’autre alors que, sans les associations tant de territoires n’auraient aucune existence économique, est aussi marquée par les financements attribués aux uns et aux autres.
Colas Amblard pointe clairement cette ambiguïté (mais devons-nous parler d’ambiguïté alors qu’il semble s’agir d’une orientation stratégique ?) : « le 7 septembre 2019, Gabriel Attal, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, annonçait qu’il accordait 28 millions d’euros en faveur du secteur associatif ». Un effort « positif mais très insuffisant », selon Philippe Jahshan (président du Mouvement associatif qui représente près de 600.000 associations). Dix jours plus tard, notre Président de la République annonçait une levée de 5 milliards d’euros pour financer un nombre très réduit de 25 « start-ups » (prétendument) à haut potentiel (dénommés dans le jargon LRM « les licornes »), dont 1 milliard d’euros venant de la seule Banque Publique d’Investissement, cette filiale de la Caisse des dépôts qui devait précisément servir à financer l’ESS. Après avoir annoncé un plan pour le secteur associatif, qui aujourd’hui encore tarde à voir le jour, Gabriel Attal a exhorté les associations à « aller chercher davantage de financements privés » ». Nous devons en tirer des conclusions sur la politique du gouvernement pour le développement économique et les formes d’entrepreneuriat soutenu : près de 47 euros par association pour 40 millions par start-up. Et l’on voudrait nous faire croire que l’ESS est une priorité !
En conclusion
Bref, il y a encore à faire preuve de conviction dans un monde où tout s’emmêle, où chacun a sa conception des choses et où les représentants de l’ESS laissent le libre champ à tous ceux qui veulent s’en mêler en laissant tranquillement se substituer une économie de l’individualisme pour remplacer une conception politique de l’économie construite collectivement, garante de plus de responsabilité des citoyens.
Cet été, tout a été permis, y compris de sortir un « lexique pour débuter dans l’ESS », édité par CARENEWS, truffé d’erreurs ou d’inexactitudes. Nous n’en citerons que quelques-unes tant il y aurait à dire dans la confusion existant entre ce qui compose les entreprises de l’ESS et les autres entreprises : le CEGES existerait toujours (rappelons qu’il a été transformé en Chambre française de l’ESS suite à la loi de 2014 et s’appelle aujourd’hui ESS France (aussi cité dans ce lexique)) ; les SCOP et SCIC sont simplement décrites comme des « sociétés coopératives gérées de manière démocratique, où les employés sont aussi les actionnaires majoritaires (au moins 51 % des parts) », French Impact est indiquée comme « cette bannière (qui) est aussi un outil de fédération de tous les acteurs du système au niveau national comme international » (euh, tout le monde s’y retrouve-t-il ? C’est aller un peu vite en besogne ou est-ce une vision téléguidée ?).
Allez, la rentrée est bien là et il nous appartient de continuer de défendre l’ESS et de valoriser les actions menées par ses entreprises, dans un contexte plus favorable à une autre forme d’économie qui se pare des atours de l’ESS.
(1) Frédéric Bardeau est président de la SAS Simplon.co agréée ESUS au capital de 138 950 euros. Rappelons qu’une SAS est une société dont les associés reçoivent des actions en contrepartie de leurs apports. Les actions ont une valeur nominale, qui correspond à la part du capital social qu’elle représente. Elles confèrent à leur titulaire un certain nombre de droits (droit au dividende, droit au boni de liquidation, droit de vote etc.).
(2) « Les propositions votées #UEED 2019:
- obliger a la publication des effets environnementaux et sociaux comme des conséquences économiques sur les quatre piliers ;
- un bonus/malus climatique et social pour prendre en compte l'effet qu'ont les entreprises dans leur taux d’imposition ;
- une TVA réduite sur les produits fabriqués localement dans le respect de la planète ;
- structurer un comité de « raison d’être transverse » qui définit annuellement un objectif qui représente une part de la rémunération variable ou de l’intéressement/participation suivant le niveau d’achèvement ;
- co-construire une grande école de demain pour former les décideurs aux bonnes compétences commerciales, sociales et environnementales ;
- mesurer l’empreinte territoriale des entreprises avant d’allouer des marchés publics ;
- proposer un crédit d’impôt innovation sociale qui soit ouvert à tous, entrepreneurs sociaux, coopératives, mutuelles et associations ;
- intégrer des critères d'effet social et environnemental dans les aides accordées aux entrepreneurs de la tech (exemple du CIR et du statut JEI) ».
(3) Faut-il rappeler que « le capitalisme est un système de production (ou régime économique) qui repose sur la propriété privée individuelle ou collective (on parle de capitalisme d’État) des moyens de production ? Il implique également la division du travail, l’existence d’un marché, une recherche de profit et la séparation entre le capital et le travail. Il s’agit d’un ensemble socio-économique organisant la production, la répartition et la consommation des richesses », ainsi que le précise le site de la Direction de l’information légale et administrative, administration centrale des services du Premier Ministre (https://www.vie-publique.fr/focus/decrypter-actualite/qu-est-ce-que-capitalisme.html)