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22 / 07 / 2016 | 134 vues
Philippe Marchal / Membre
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21 millions de Français lisent la presse sociale

Suite à une première enquête menée en 2006 auprès des Français sur leurs pratiques de lecture des titres publiés par la presse sociale, le Syndicat de la presse sociale (SPS) a souhaité l'actualiser.

Le Syndicat de la presse sociale a été créé, il y a plus de 40 ans pour représenter, défendre et promouvoir l’information sociale et ses éditeurs : mutuelles, syndicats, associations et coopératives. Il fédère 86 éditeurs, principalement dans le secteur non marchand, qui produisent 106 publications (45 % mutualistes, 30 % syndicales, 22 % associatives et 3% coopératives) avec un tirage annuel de 120 millions d’exemplaires (tirage moyen par numéro : 101 125 ex).
Un sondage a été réalisé par téléphone entre le 25 et le 27 février 2016, auprès d’un échantillon de 1 005 individus âgés de 18 ans et plus, représentatif de la population française et constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, région, taille d’agglomération). Les résultats ont été rendus publics lors de l'assemblée générale du Syndicat de la presse sociale ces dernières semaines.

Les enseignements à en tirer

  • Un lectorat qui ne s’est pas effrité en 10 ans
Ainsi, 76 % des Français adhèrent à au moins un organisme social : une complémentaire de santé ou organisme mutualiste (75 %), un syndicat (9 % d’entre eux) ou une association de défense des droits (8 %). Cette proportion de Français adhérents reste stable par rapport à 2006, puisqu’ils étaient alors 77 % à se déclarer adhérents à au moins l’un de ces organismes.

Parmi ces adhérents, 65 % (soit 23,8 millions de Français) reçoivent des publications (lettres, journaux, magazines…) de la part de ces organismes (ils étaient 70 % en 2006). Plus précisément, la moitié des personnes interrogées (54 %) indique recevoir des publications en format papier et plus d’un tiers (35 %) en format numérique.

Parmi les adhérents qui reçoivent des publications, 89 % (soit 21 millions de Français) les lisent au moins superficiellement (ils étaient 92 % en 2006). En format papier, ils sont plus nombreux à les lire attentivement (26 %) qu’en format numérique (11 %).
  • En dépit du développement du numérique, un attachement fort au format papier
Globalement, plus de la moitié (53 %) des adhérents qui reçoivent des publications, soit 12,5 millions de Français, préfèrent les recevoir en format papier, notamment parmi les seniors (65 ans et plus) qui sont 72 % à préférer le papier. Les femmes aussi ont une nette préférence pour celui-ci (63 %). Le format numérique est en revanche privilégié par plus d’un tiers (34 %), et notamment par les 25-34 ans (63 %), les catégories socio-professionnelles supérieures (45 %) et les hommes (42 %).

De plus, 60 % des Français déclarent ne pas conserver les publications adhérents sous format papier. Les seniors (65 ans et plus) et les femmes sont plus nombreux à déclarer garder ces publications.
  • Les atouts de la presse sociale restent la fiabilité, l’utilité et la proximité, le contenu éditorial est mis en exergue

Une large majorité des lecteurs de ce type de presse associe la fiabilité, l’utilité et la proximité aux publications adhérents (contre la presse grand public), un constat qui avait déjà été fait en 2006. Cette année, le contenu éditorial (« les informations sont intéressantes ») est davantage associé, par son lectorat, à la presse sociale qu’à la presse grand public.

Enfin, plusieurs indicateurs montrent une professionnalisation de la presse sociale : son score progresse en effet concernant la qualité de la rédaction (ils sont cette année autant à l’associer à la presse sociale qu’à la presse grand public). Par ailleurs, même si les lecteurs associent majoritairement la diversité des points de vue et la qualité de la mise en page à la presse grand public, les publications adhérents voient leur score progresser depuis 2006 sur ces attributs.
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