Cession de TIGF par Total : trahison
Le jeudi 26 juillet 2012, plusieurs articles de presse se sont fait l’écho du projet du groupe Total de céder sa filiale TIGF. Par exemple, capital.fr écrit : « Total se préparerait à céder TIGF, sa filiale de transport et de stockage de gaz, dans le cadre d'une opération qui pourrait représenter environ 2,8 milliards d'euros, ont indiqué à l'agence Reuters trois personnes proches du dossier. Le contrôle de la société doit rester en France et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) devrait jouer un rôle clef dans l'opération, ont-elles précisé. Le processus en est au stade préliminaire. Christophe de Margerie devrait annoncer son intention de vendre en septembre, a déclaré l'une d'elles, Goldman Sachs ».
Le vendredi 27 juillet, un communiqué interne sur le site intranet de Gas & Power indiquait : « Le groupe entre dans une phase de réflexion sur sa position d’actionnaire de TIGF. Des organismes de conseil externes vont nous assister dans cette démarche qui va s’engager dans les semaines qui viennent. En tout état de cause, aucun projet n’est arrêté à ce stade ».
Ces faits ont provoqué une considérable émotion dans l’entreprise, alors que celle-ci s’est adaptée aux changements profonds induits pas la troisième directive européenne sur le marché intérieur du gaz naturel, afin que TIGF puisse rester dans le giron du groupe Total.
Cette contrainte légale a provoqué la signature de plus de 120 contrats de travail TIGF de personnel en provenance du groupe depuis 2011, alors que depuis des mois, les organisations syndicales et le personnel n’ont constaté que des paroles de confiance dans l’avenir au sein du groupe en provenance de la direction et de l’actionnaire. De plus, la direction de TIGF a écrit à de multiples reprises sur différents supports que l’une des motivations majeures des négociations liées à la troisième directive était de permettre le maintien de TIGF dans le giron du groupe, dans le cadre de la certification de sa filiale.
TIGF est un opérateur reconnu historiquement dans la construction et l’exploitation des infrastructures gazières : le transport et le stockage dans le grand sud-ouest garantissent depuis des décennies l’approvisionnement en gaz des particuliers et des industriels dans 15 départements.
TIGF est aussi un opérateur important des transits européens de gaz. TIGF a contribué sans faille, lors des hivers froids, à la sécurité d’approvisionnement du réseau français, ainsi qu’à l’alimentation d’une partie de l’Espagne.
La fiabilité et la disponibilité des ressources gazières sont rendues possibles par le rattachement de TIGF à un groupe pétrolier puissant, Elf d’abord puis Total depuis 1999. Cette proximité garantit les investissements nécessaires pour exploiter en toute sécurité et développer les capacités de stockage et d’acheminement utiles à notre pays. Cette proximité apporte les ressources humaines et l’expertise nécessaires :
Or, si le processus de vente est engagé, les risques sont multiples :
FO, syndicat majoritaire, s'oppose de façon déterminée et résolue à tout projet de vente.
FO a lancé une grève le 3 août, qui a montré que 90 % du personnel présent en cette période congés à répondu à l'appel.
Suite des opérations de lutte en septembre 2012 et reunion avec le chef de cabinet du ministre du redressement productif.
Le vendredi 27 juillet, un communiqué interne sur le site intranet de Gas & Power indiquait : « Le groupe entre dans une phase de réflexion sur sa position d’actionnaire de TIGF. Des organismes de conseil externes vont nous assister dans cette démarche qui va s’engager dans les semaines qui viennent. En tout état de cause, aucun projet n’est arrêté à ce stade ».
Ces faits ont provoqué une considérable émotion dans l’entreprise, alors que celle-ci s’est adaptée aux changements profonds induits pas la troisième directive européenne sur le marché intérieur du gaz naturel, afin que TIGF puisse rester dans le giron du groupe Total.
Cette contrainte légale a provoqué la signature de plus de 120 contrats de travail TIGF de personnel en provenance du groupe depuis 2011, alors que depuis des mois, les organisations syndicales et le personnel n’ont constaté que des paroles de confiance dans l’avenir au sein du groupe en provenance de la direction et de l’actionnaire. De plus, la direction de TIGF a écrit à de multiples reprises sur différents supports que l’une des motivations majeures des négociations liées à la troisième directive était de permettre le maintien de TIGF dans le giron du groupe, dans le cadre de la certification de sa filiale.
TIGF est une filiale saine, en pleine croissance, dans un groupe industriel florissant. De lourds investissements récents et en cours ont conforté sa position stratégique au cœur du réseau européen, aux portes de l’Espagne et du gaz du Maghreb. Aucune raison économique ne justifie une cession.
- TIGF a d’excellents résultats en termes de sécurité industrielle.
TIGF est un opérateur reconnu historiquement dans la construction et l’exploitation des infrastructures gazières : le transport et le stockage dans le grand sud-ouest garantissent depuis des décennies l’approvisionnement en gaz des particuliers et des industriels dans 15 départements.
TIGF est aussi un opérateur important des transits européens de gaz. TIGF a contribué sans faille, lors des hivers froids, à la sécurité d’approvisionnement du réseau français, ainsi qu’à l’alimentation d’une partie de l’Espagne.
La fiabilité et la disponibilité des ressources gazières sont rendues possibles par le rattachement de TIGF à un groupe pétrolier puissant, Elf d’abord puis Total depuis 1999. Cette proximité garantit les investissements nécessaires pour exploiter en toute sécurité et développer les capacités de stockage et d’acheminement utiles à notre pays. Cette proximité apporte les ressources humaines et l’expertise nécessaires :
La mutualisation des métiers pétroliers et gaziers et du transport et du stockage a contribué à l’exigence industrielle en termes de qualité, de sécurité. Le personnel de TIGF a montré sa performance et sa réactivité en permettant à l’entreprise d’obtenir la certification européenne de transporteur de gaz.
- Total a pris le contrôle à 100 % de TIGF en 2005 en fusionnant TSGF opérateur de stockage et GSO opérateur de réseau, le personnel de TIGF a réussi cette fusion.
Or, si le processus de vente est engagé, les risques sont multiples :
- baisse de l’environnement social à terme : mutuelle, retraite, prévoyance, niveau des salaires,
- concentrations de services, déplacements de services vers un nouveau siège,
- réduction d’effectifs, externalisation de tâches administratives ou industrielles,
- perte de savoir-faire, perte d’efficacité si la stratégie financière prend le pas sur la vocation industrielle, perte de l’accès à l’expertise (gisement, métallurgie…) de Total, pouvant conduire TIGF à sa perte.
FO, syndicat majoritaire, s'oppose de façon déterminée et résolue à tout projet de vente.
FO a lancé une grève le 3 août, qui a montré que 90 % du personnel présent en cette période congés à répondu à l'appel.
Suite des opérations de lutte en septembre 2012 et reunion avec le chef de cabinet du ministre du redressement productif.
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