Les retraités du secteur privé et de la fonction publique ont vu leurs pensions de retraite revalorisées de 1 % le 1er avril 2009, après un simulacre de rattrapage de 0,80 % au 1er septembre 2008, cette revalorisation de 1 % intègrerait 0,60 % au titre de 2008 et l’évolution de l’indice des prix à la consommation pour 2009, soit 0,40 %.
 
Rappelons que la Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, en déplaçant la date de revalorisation annuelle du 1er janvier au 1er avril a été mise à profit par les pouvoirs publics pour toiletter le Code de la Sécurité sociale et faire disparaître l’arrêté de revalorisation initialement prévu. Ainsi, désormais le Conseil d’administration de la CNAVTS n’est même plus consulté pour simple avis ; une circulaire ministérielle suffira.
 
Mais au-delà de la méthode, force est de constater que plus que jamais le décalage ressentit entre « inflation officielle » et dépenses réelles des ménages se creuse ; les cinq fruits et légumes quotidiens tant préconisés pour notre santé sont inaccessibles pour la majorité des retraités de ce pays ; d’ailleurs l’INSEE affiche une augmentation de 3,60 % des produits frais depuis un an.
 
Par ailleurs, l’inflation limitée à 0,40 % pour 2009 nous laisse pantois au regard du résultat du seul mois de février : + 0,30 %.
 
Aussi, les retraités de ce pays, tout comme les salariés actifs ou demandeurs d’emploi n’entendent pas payer la crise dont ils ne sont pas responsables mais victimes, mais ils voient les milliards d’€ affectés à la sauvegarde du système financier, ils voient le bouclier fiscal préserver les intérêts des plus gros contribuables qui pour 834 d’entre eux se verront restituer par les services fiscaux la somme de 307 millions, en moyenne 368 000 € par contribuable, soit près de 50 ans de retraite moyenne de la CNAVTS (620 €/mois).
 
Pour la CGT FO, la relance de la consommation, moteur de la croissance économique, passe notamment par une revalorisation substantielle des pensions de retraite.

• C’est en tout cas ce que vient de décider le gouvernement allemand en y affectant  5,6 Md€, soit + 2,41 % dans l’ex-Allemagne de l’Ouest et 3,38 % dans l’ex-RDA. C’est la plus forte revalorisation des pensions depuis 15 ans, elle bénéficiera à 20 millions de retraités et Angela Merkel, Chancelière allemande, se réjouit et précise que « cette hausse va contribuer à compenser les effets de la crise »…

 
La croissance repose sur la dynamique européenne et des politiques économiques  concertées nous dit-on souvent ; alors chiche !