Au cours de ces trois dernières années, les effectifs de Thales Services se sont fortement accrus grâce à l'intégration des salariés issus des directions informatique des différentes unités françaises du Groupe Thales. Nombre d'entre eux redoutaient alors leur intégration dans une société de services.

Le 15 octobre dernier, alors que étions en train de négocier la cession de l'activité infogérance d’Aix lors de la Commission d'Anticipation des Emplois, la DRH Groupe a déclaré que l'objectif de Thales est de ne garder que les activités critiques (essentielles, vitales) pour ses clients car elles sont à plus forte valeur ajoutée, donc à marge plus importante (enfin, c'est leur discours, nous doutons que la concurrence soit moins exacerbée sur ces sujets).

Pour eux, la gestion des postes de travail n'est pas une activité critique. Et puisque, pour Thales Services, c'est une activité déclinante hors l'activité réalisée pour le contrat d'infogérance du groupe Thales (précisément par les salariés intégrés), on est mal positionné, il faut donc trouver un partenaire qui sait mieux faire et qui est intéressé par ce business, comme Osiatis avec l'opération en cours à Aix.

La direction a déclaré qu'il ne s'agit pas d'un revirement stratégique mais reconnaît que cela a des conséquence sociales. A la fin du mois, la cartographie des salariés concernés (qualification, age, ..) sera transmise aux Organisations Syndicales (un premier chiffre de 265 concernés circule).

Avant la fin du mois une négociation va démarrer pour définir l'accompagnement social de ces salariés.

La CFTC pressentait cette situation mais la redoutait : il s'agit d'une population fragilisée, peu formée et parfois âgée, dont les salaires sont souvent éloignés de ceux pratiqués par la concurrence pour ces métiers.