Mais jusqu’où ira la direction de Generali pour dénier les droits des salariés qu’elle a licenciés ?
Il ne suffit donc pas à la direction de Generali d’avoir licencié des centaines de salariés depuis 2006 dans des conditions indignes, sous des prétextes économiques fallacieux et en méprisant de surcroit les règles élémentaires du droit.
Il ne lui suffit pas de faire appel systématiquement des décisions des juridictions prudhommales qui la condamne, utilisant ses fortes capacités financières pour retarder au maximum l’heure du jugement définitif.
Non, cela ne lui suffit pas !
Accusé de ne pas avoir tenu les engagements de confidentialité que le protocole d’accord imposait
Les animateurs du comité des licenciés de janvier 2007 lui avons dernièrement offert la possibilité d’engager un dialogue dans l’intérêt de tous, celui de l’ensemble des licenciés, en premier lieu, car nous souffrons du préjudice dont nous sommes victimes, celui de Generali, également, car son image souffre déjà de ce conflit et il est indiscutable qu’elle ne fera que se détériorer au fur et à mesure du temps.
La direction de Generali vient de répondre à notre offre de dialogue, et cette réponse dépasse l’entendement :
- Elle a convoquée notre ami et collègue Eric Pilot devant le tribunal des Prudhommes de Rennes le 22 avril dernier. Elle remet ainsi en cause l’accord conclu en 2007 entre elle et Eric et lui demande la restitution de l’indemnité transactionnelle qu’elle lui avait versée à la suite de sa grève de la faim.
Elle attaque l’honneur d’Eric en l’accusant de ne pas avoir tenu les engagements de confidentialité que le protocole d’accord imposait aux deux parties. Ces engagements, Eric les a tenus, ils se terminaient en effet le 1er juillet 2008 et nous défions quiconque de démontrer qu’il se soit engagé de nouveau à nos cotés avant cette date.
C’est la participation d’Eric à notre blog qui est visée
En fait, elle reproche tout simplement à Eric, d’être solidaire de notre combat et d’œuvrer pour la victoire du droit sur les intérêts particuliers alors qu’il lui aurait été si facile de tourner la page, et de consacrer toute son énergie à faire face à la longue maladie qui le frappe et dont la direction de Generali reconnaît elle-même qu’elle en est la cause.
Ces faits sont graves, très graves.
La direction de Generali est ainsi prête à tout pour faire valoir ses positions :
- Remettre en cause un accord qu’elle vient de signer.
- S’attaquer à l’honneur d’un ancien salarié.
- S’attaquer à un ancien salarié au mépris de son état de santé.
Il ne fait aucun doute que cette direction est prise d’une telle panique devant l’imminence de sa condamnation publique devant les tribunaux qu’elle se permet aujourd’hui cette manœuvre ignoble.
Début janvier 2007, plus de 200 conseillers commerciaux et inspecteurs principaux de la compagnie d’assurance Generali Proximité, représentant près de 20% des effectifs, étaient licenciés dans le cadre d’un PSE. 87 d’entre nous ont fait le choix de nous regrouper pour mener une action commune auprès du Tribunal des Prud’hommes de Paris.
Cette convocation n’est ni plus ni moins qu’une entreprise de harcèlement à l’égard de notre collègue, une entreprise d’intimidation et de provocation à l’égard de tous les licenciés qui se battent depuis plus de deux ans pour faire reconnaitre leurs droits.
Nous étions déjà convaincus que s’affubler du titre de « directeur du dialogue au sein de l’entreprise » pour l’un, de présider une association dénommée « Dialogue » pour l’autre, leur permettait de mieux transformer le dialogue en monologue au sein de l’entreprise. Nous découvrons avec colère que ces dirigeants de Generali sont prêts à toutes les ignominies pour tenter d’éviter la juste sanction de leurs manquements au droit.
- Cela pose un autre problème. En effet, une compagnie d’assurance n’a d’existence que par la confiance que ses clients ont qu’elle remplira ses engagements en cas de sinistre. Un tel exemple de remise en cause de sa signature par la direction de Generali pose donc la question de la validité réelle des engagements qu’elle prend envers ses assurés : ne risque-r-elle pas de se défausser à la moindre occasion ?
20ème jour de grève de la faim
Nous ne doutons pas un instant que les juges prudhommaux de Rennes sanctionneront cette manœuvre scandaleuse de Generali pour faire taire notre ami Eric Pilot.
Mais le mal est fait, son honneur, sa liberté d’expression, sont mis en cause. Et Eric, meurtris par cette nouvelle attaque, a décidé de faire une grève de la faim.
Il en est donc aujourd’hui à son 20ème jour de grève de la faim et son état de santé se dégrade de jour en jour. C’est une décision lourde de conséquences dont seule la direction de Generali porte la responsabilité.