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19 / 06 / 2018 | 42 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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La CGT va-t-elle également perdre sa place de premier syndicat dans la fonction publique lors des prochaines élections professionnelles ?

Ce serait un véritable coup de tonnerre dans le paysage syndical : la CGT va-t-elle perdre sa place de premier syndicat dans la fonction publique lors des prochaines élections professionnelles prévues à la fin de l'année ? C’est la question que pose désormais l’union syndicale CGT de la Ville Paris dans un communiqué officiel publié à la fois sur son site internet et sur ses pages Facebook et Twitter.

Ce qui est encore la première organisation de la première collectivité de France traverse une crise sans précédent depuis bientôt deux ans. « Tout commence quand le syndicat du nettoiement échoue à garder le contrôle de notre organisation lors d'un congrès en février 2017 », précise le communiqué.

Mais ça se complique car cette scission s’est faite avec le soutien actif de la fédération CGT des territoriaux, dirigée par Baptiste Talbot. Ce n'est pas dans les habitudes de la maison pourtant que d’encourager le fractionnisme. En tout cas, sans doute une première du côté de la centrale de Montreuil. C’est alors que la fédération a décidé de sortir l’artillerie pour mettre au pas les « insoumis » de la Ville de Paris qui osaient encore la défier. On apprend que « dans les semaines et les mois qui suivent, le patron de la fédération va crescendo dans les menaces et intimidations à l'égard de nos syndicats : interdiction de tenir nos congrès, injonction à Anne Hidalgo, maire de Paris, de ne plus nous reconnaître et ne plus inviter nos délégués élus par le personnel, tentative de mise sous tutelle des syndicats, tentative de saisine de leur compte bancaire ». Sans nul doute une marque de franche camaraderie.

Toutes ces tentatives de contrôle ayant évidemment échouées, le temps est donc venu de chasser des « camarades » de leur bureau de la Bourse du travail pour les empêcher d'exercer toutes activités syndicales. Pas seulement de leurs bureaux, la fédération voudrait aussi leur interdire de réserver des salles pour réunir le personnel. Une méthode tellement hallucinante que le secrétaire général de l'union  départementale (UD) de Paris, qui regroupe tous les syndicats CGT de la capitale (publics comme privés) a dû faire un courrier cinglant en retour pour dénoncer ces atteintes « au fédéralisme et au principe d'autonomie des organisations ». Pas très fluctuat.

Un épisode de trop toutefois car, cette fois, les cégétistes parisiens ont décidé de rendre la chose publique et d'ainsi interpeller la CGT nationale : « l’union syndicale et ses syndicats en appellent maintenant à la confédération et à Philippe Martinez pour mettre immédiatement fin à cette stratégie mortifère, sous peine d'affaiblir durablement, voir de faire disparaître, la CGT du paysage syndical à Paris ». Avec à la clef la perte probable pour la centrale de Montreuil de sa place de première organisation syndicale dans le secteur public lors des élections de décembre, vu le poids de la Mairie de Paris dans les effectifs des collectivités territoriales.

Ce serait sans doute alors la claque de trop pour la CGT après avoir perdu sa première place dans le secteur privé ces derniers mois, au profit de la CFDT. Et le début sans doute des règlements de comptes dans une organisation toujours traumatisée par « l’affaire Lepaon » et dans laquelle l'actuel secrétaire général, Philippe Martinez a été le plus mal élu de toute son histoire.

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