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03 / 12 / 2013 | 1 vue
Emmanuelle Heidsieck / Membre
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Une étude de l'OCDE sur le système de santé peut en cacher une autre

Publié le 21 novembre, le « panorama de la santé » 2013 de l'OCDE a été ressenti comme une bouffée d'air frais. L'étude comparative des 34 pays développés membres de l'organisation internationale a en effet révélé que, malgré la crise, le système de santé français reste performant et que les Français continuent à bénéficier de l'une des meilleures couvertures au monde. Parmi les indicateurs, l'espérance de vie la plus élevée à la naissance, mais aussi un très bon résultat en matière de dépenses à la charge des patients : seulement 8 % des dépenses totales de santé contre 20 % en moyenne pour les autres pays de l'OCDE.

C'était sans compter une autre étude de l'OCDE rendue publique en avril 2012 et intitulée « améliorer le rapport coût-efficacité des systèmes de santé ». Interviewée par Miroir Social le 14 juin 2012, son auteur, Isabelle Joumard, économiste senior au département des affaires économiques de l'OCDE, pointait effectivement qu'en France « le reste à charge est l'un des plus faibles de l'OCDE, mais que cette bonne performance masque d'énormes inégalités entre ceux qui ont une bonne couverture complémentaire et ceux qui ont un contrat bas de gamme ou qui n'en ont pas ». Cette étude reprochait à la France la fragmentation des régimes d'assurances (régime de base de Sécurité sociale et régimes complémentaires, eux-mêmes répartis en divers types d'opérateurs) qui se traduit par des frais de gestion élevés. « Les Français ne se rendent pas compte que, comparativement aux autres habitants de la zone OCDE, ils payent beaucoup pour leurs complémentaires » déplorait Isabelle Joumard. Un bémol aux louanges du « panorama 2013 ».

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