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22 / 05 / 2017
Jacky Lesueur / Abonné
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Préparer sa retraite, aider ses proches, faire face à une perte d’autonomie : les différents leviers de l'assurance vie

Arnaud Chneiweiss, délégué général de la Fédération française de l’assurance a bien voulu apporter son éclairage sur l'assurance vie pour Miroir Social.

Que représente l’assurance-vie aujourd’hui en France ?
L’assurance-vie représente 37 millions de bénéficiaires pour 54 millions de contrats. La durée moyenne de détention de 11 ans montre que les Français l’utilisent comme un support d’épargne à long terme. Son succès s’explique par le fait que c’est un « couteau suisse » ; elle répond à plusieurs objectifs, de l’épargne-projet à la succession en passant par la préparation à la retraite. Fin 2016, les encours de l’assurance vie représentent 1 630 milliards d’euros d’encours.

Comment les assureurs gèrent-ils ces montants ?
L'assurance-vie sert avant tout à financer les entreprises. Elle est ainsi plus que jamais le poumon économique du pays. De plus, 59 % des placements des assureurs sont investis dans les entreprises, soit 1 350 milliard d'euros, dont 390 milliards d'euros sous forme d’actions. Par ailleurs, en six ans, le financement des PME et ETI françaises par les assureurs a triplé pour atteindre 63 milliard d'euros.

Vous avez récemment présenté une étude sur l’assurance-vie et les Français. Quels en sont les principaux enseignements ?
Tout d’abord que l’assurance vie est une épargne populaire. Elle est détenue dans toutes les classes d’âges (48 % des moins de 35 ans, 51 % des 35-59 ans et 62 % des 60 ans et plus) et dans toutes les catégories de la population (48 % des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, 61 % des cadres, 53 % des professions intermédiaires, 46 % des employés, 44 % des ouvriers et 61 % des retraités). Ensuite, comme je le disais précédemment, elle répond à différents objectifs : préparer sa retraite, pour 55 % des détenteurs âgés de 35 à 59 ans, aider ses proches dans l’avenir, pour 55 % des moins de 35 ans ou faire face à une perte d’autonomie, pour 64 % des 60 ans et plus.

Les rendements des fonds en euros sont en baisse en 2016. Comment l’expliquez-vous ?
Avec une inflation de 0,20 % en 2016, le rendement réel moyen est de 1,60 %. Pour un placement sans risque, cela reste plus qu’intéressant, comparé aux autres produits d’épargne et dans l’environnement de taux historiquement bas que nous connaissons.
 
Que pouvez-vous nous dire sur les unités de comptes ou UC ?
La collecte brute est passée d’environ 12 % en UC à 20 % en l’espace de 5 ans. C’est une progression régulière. Bien que les UC soient plus risquées pour l’épargnant, l’espérance d’un meilleur rendement attire de plus en plus de monde. Sur la période 2013-2016, le taux de rendement des UC était de 5,1 % en moyenne, net d’inflation. Pour ceux qui ne souhaitent pas prendre autant de risques, il existe maintenant une troisième voie avec l’euro-croissance qui propose une garantie du capital au terme. Son succès reste encore modéré, avec 1,9 milliard d’euros d’encours fin 2016 mais une croissance de 9 % sur un an. Ceci s’explique par son lancement dans des conditions difficiles mais nous sommes persuadés que l’euro-croissance peut devenir le juste milieu qu’attendaient le marché et les assurés, si les taux d’intérêt remontent et que sont levés les derniers freins réglementaires.
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