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05 / 06 / 2025 | 322 vues
Jean-Christophe Delprat / Abonné
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Qualité de l’air en souterrain : FO-RATP dénonce une tentative de blocage de l’expertise indépendante

Le 15 mai dernier, les élus Force Ouvrière à la RATP ont obtenu, en comité social et économique, le vote d’une expertise indépendante sur la qualité de l’air dans les tunnels. Une décision légitime, fondée sur des données préoccupantes, dans un contexte où la pollution aux micro-particules représente un danger bien réel.

 

Mais cette initiative de transparence ne semble pas au goût de la direction : plutôt que de coopérer, elle choisit de saisir la justice pour tenter de bloquer la procédure.


La  manœuvre est claire : la RATP cherche à balayer les micro-particules sous le tapis, au lieu de s’attaquer aux causes et de protéger la santé de ceux qui travaillent et circulent chaque jour dans ces environnements clos.

 

Un refus de voir… et de faire voir

 

Alors que de multiples rapports soulignent les niveaux anormalement élevés de particules fines dans les espaces souterrains, la direction fait le choix du déni et de l’opacité. En contestant le droit d’expertise, elle envoie un signal dangereux : celui d’une entreprise davantage soucieuse de préserver son image que de faire face à une réalité sanitaire préoccupante.

 

Mais ce déni n’est pas seulement interne.

 

Silence politique face à une crise sanitaire silencieuse

 

Depuis des années, ni les pouvoirs publics ni les autorités de tutelle ne prennent la mesure de la crise sanitaire qui se joue sous terre, dans les galeries du métro et du RER. Des millions d’usagers et des milliers de salariés y respirent chaque jour un air chargé de particules fines et métalliques.

 

Pendant que certains parlent de transition écologique en surface, nous constatons une forme d’indifférence organisée vis-à-vis de la pollution souterraine. L’invisibilité des tunnels ne doit pas rimer avec l’invisibilité des risques.

 

Pour notre syndicat , cette inertie collective est inacceptable. Car chaque jour, des salariés passent plusieurs heures à travailler dans ces espaces confinés, mettant leur santé en danger dans l’indifférence générale. Des usagers, eux aussi, exposés sans information ni protection.

 

Notre syndicat entend rester mobilisé : la santé n’est pas négociable. Face à cette tentative d’obstruction, nous  avons  saisi notre  avocat pour garantir que l’expertise puisse se tenir. Nous n’acceptons pas qu’on nous prive d’un outil essentiel pour documenter, alerter et exiger des mesures concrètes.

 

Le syndicat revendique :

  • Le respect du vote du CSE et le maintien de l’expertise
  • La publication transparente des données de qualité de l’air
  • Un plan d’urgence pour réduire l’exposition aux micro-particules
  • L’implication des autorités sanitaires dans l’analyse de la situation
     

Parce qu’on ne peut pas défendre un service public sans protéger ceux qui le font vivre, notre organisation syndicale  continuera de se battre pour la santé des agents et des usagers.

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