Le rapport évalue les effets de la mise en œuvre, par les missions locales, du dispositif expérimental « garantie jeunes » auprès d’une soixantaine de personnes âgées de 18 à 25 ans.

Il s’appuie sur une démarche sociologique : entretiens avec les jeunes et les professionnels, observations au sein des missions locales. Il propose un cadre d’analyse permettant de comprendre comment fonctionne ce dispositif original qui répond à une logique de « work first » et ce qu’il produit sur le public étudié.

Le rapport montre que les jeunes interrogés correspondent à la cible visée : les « NEET » (not in education, employment and training), vulnérables et cumulant des difficultés sociales, familiales, économiques et scolaires. Il montre ensuite que la « garantie jeunes » fonctionne comme une rencontre entre une proposition institutionnelle et des jeunes, donnant lieu à quatre formes d’interaction : mobilisation, occupation, intermédiation et démobilisation.

Il présente enfin trois types de parcours éclairant les effets du dispositif vis-à-vis de l’emploi.

• Un premier groupe rassemble des parcours se caractérisant par des formes d’insertion dans l’emploi (précaire).
• Le deuxième groupe réunit des jeunes qui se préparent à l’emploi.
• Les parcours du troisième groupe sont dits « empêchés ». Pour ce dernier groupe, la logique du « work first » échoue car les jeunes sont en proie à des difficultés que la seule mise en emploi ne saurait résoudre.