Les prélèvements obligatoires en France et dans la zone euro en 2024
Cette note présente un panorama des prélèvements obligatoires (PO) en 2024 en France et dans la zone euro. La synthèse en caractères gras ci-dessous ne compare la France qu’avec la moyenne de la zone euro mais la suite du texte permet de la situer par rapport aux principaux pays de la zone, notamment l’Allemagne.
Malgré une baisse de 2,4 points depuis 2016, le taux des prélèvements obligatoires (PO) de la France en 2024 (45,3 % du PIB selon Eurostat) reste le premier de la zone euro (à égalité avec l’Autriche si on soustrait les cotisations de retraite de l’Etat employeur). Il est supérieur de 4,4 points de PIB au taux moyen de la zone.
Les impôts sur la production, qui forment un ensemble hétérogène, contribuent pour 2,2 points à cet écart entre les taux de PO en France et dans la zone euro (dont 1,5 point pour ceux payés par les sociétés). Malgré la baisse engagée en 2021, la France est encore au premier rang de la zone.
Le poids des cotisations sociales a nettement diminué en France ces dernières années, mais il est encore supérieur de 1,8 point à la moyenne de la zone euro en 2024. En particulier, le poids des seules cotisations patronales, après déduction de tous les allègements de charges sociales, reste supérieur de 2,3 points à cette moyenne.
Si le poids de la TVA en France est seulement un peu plus élevé que la moyenne de la zone euro en 2024 (de 0,2 point), celui des autres impôts sur la consommation (carburants, tabacs, alcools…) lui est supérieur de 0,6 point.
Le poids des impôts sur les revenus des ménages (CSG et autres prélèvements sociaux inclus) a augmenté en France ces dernières années avec la hausse de la CSG et il est en 2024 de 9,4 % du PIB, soit un taux inférieur de seulement 0,2 point à la moyenne européenne. L’impôt sur le revenu au sens strict reste cependant très faible en France (3,4 % du PIB).
Le poids de l’impôt sur les bénéfices des sociétés en France en 2024 (2,9 % du PIB) est légèrement inférieur à la moyenne de la zone euro (3,2 %).
Les « impôts en capital » (droits sur les successions et donations) représentent 0,7 % du PIB en France en 2024, pour une moyenne de 0,3 % dans la zone euro.
Les impôts sur la production des entreprises, l’impôt sur leurs bénéfices et les cotisations des employeurs contribuent au total pour 3,5 points, soit pour 80 %, à l’écart de 4,4 points entre le taux de PO français et le taux moyen de la zone euro en 2024.
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