Concernant le projet de réforme des retraites, la concertation se poursuit et la CFTC, au niveau confédéral, continue de porter ses revendications auprès du gouvernement et de Jean-Paul Delevoye. La négociation n’étant pas bloquée à ce stade, la CFTC considère qu’il est trop tôt pour appeler à la grève le 5 décembre.

Néanmoins, pour la fédération CFTC Media+, cette réforme gouvernementale s’inscrit dans une perspective et un contexte beaucoup plus larges :
 

• démantèlement progressif des services publics, à l’image des fermetures accélérées de bureaux de poste ;
• baisses généralisées d’effectifs, dans les secteurs public et privé ;
• développement de la précarité, avec un recours grandissant à l’intérim, à la sous-traitance et aux contrats courts, dans une perspective globale « d’ubérisation » de la société ;
• dégradation des conditions de travail, notamment dans la prise en compte et la compensation de la pénibilité, à l’exemple du travail de nuit, tout cela ayant pour conséquences une explosion du nombre d'épuisements professionnels et de la souffrance au travail.

C’est pourquoi, afin que chacun garde la liberté d’exprimer son inquiétude pour l’avenir et son attachement aux principes d’humanité et de solidarité au cœur de notre identité, la fédération CFTC Media+ laissera ses adhérents et ses structures libres de participer ou non aux manifestations du 5 décembre 2019.