C'est la rentrée, engagez-vous dans l'ESS !
Entrepreneuriat, salariat, bénévolat : il n'y a pas qu'une seule façon d'agir en adéquation avec ses valeurs et de s’investir au service d’un projet porteur de sens. L'Avise (*) vous propose un décryptage des pistes à explorer.
- Devenir bénévole
La porte d’entrée vers l’économie sociale et solidaire (ESS) et l’engagement en général repose souvent sur le bénévolat : consacrer du temps, gratuitement, à une structure d’utilité publique. Le site Tous Bénévoles (Tous Bénévoles, Vous cherchez à aider, nous vous aidons à trouver ! (tousbenevoles.org)) permet, par exemple, la mise en relation entre les associations et les bénévoles potentiels.
Accompagnement scolaire, maraudes, secourisme, missions de logistiques, etc. : de multiples actions peuvent être menées, avec, généralement un engagement sur la durée, des formations et un encadrement par l’association concernée.
Depuis quelques années, des structures comme Benenova (Benenova | Avise.org) proposent aussi de mettre en relation des personnes motivées avec des associations, pour des actions bénévoles ponctuelles. Elles offrent ainsi l’occasion d’ouvrir la réflexion sur un éventuel engagement régulier et permettent également à des personnes de donner de leur temps sans promesse de régularité.
Autre piste pour un bénévolat ponctuel mais néanmoins à plus long terme : le bénévolat de compétences. Il s’agit là d’accompagner une structure - généralement associative - en fonction de ses compétences professionnelles.
Passerelles et Compétences (Missions bénévoles pour les associations (passerellesetcompetences.org)) met ainsi en relation des bénévoles et des structures en besoin d’accompagnement.
Ces missions, dont la durée est définie dans le temps, reposent donc sur un transfert de compétences professionnelles vers une structure associative. Il est également possible pour certains salariés du privé de s’impliquer via leur entreprise dans du mécénat de compétences : les salariés de la structure se rendent disponibles, sur leur temps de travail, pour des missions d’accompagnement d’organisations à but non lucratif.
- Faire du volontariat
Souvent confondu avec le bénévolat, le volontariat s’en distingue par la contractualisation de l’engagement. Ce contrat est défini par une mission précise, sur une période donnée. On trouve différents volontariats, comme par exemple le Service Volontaire Européen, le Service de Solidarité International, le Service Civique, le Volontariat d'Échange et de Compétence, etc.
Certains ne sont accessibles qu’à des tranches d’âge particulières ou ne se déroulent qu’à l’étranger. >> Pour en savoir plus, consultez le site de France volontaires (Accueil (france-volontaires.org))
- L’intrapreneuriat : entreprendre au sein de sa propre entreprise
Enfin, autre possibilité pour s’engager au quotidien pour ses valeurs : créer un projet à impact au sein de sa propre entreprise, même si elle n’appartient pas à l’ESS.
C’est ce que l’on appelle l’intrapreneuriat social. Des structures innovantes, telles que la Croix-Rouge, proposent des programmes d'intrapreneuriat à leurs salariés et renouvellent ou enrichissent ainsi leurs activités.
- Rejoindre une structure de l’ESS en tant que salarié
L’ESS représente plus de 10 % de l’emploi en France.
Ceux qui souhaitent avoir une activité professionnelle porteuse de sens peuvent ainsi chercher un emploi en adéquation avec leurs valeurs parmi les nombreuses structures de l'ESS qui développent leurs actions au sein de tous les secteurs d'activité.
Contrairement aux idées reçues, il est possible d’exercer tous types de postes au sein des entreprises de l’ESS, quelque soit le niveau de diplôme.
On compte parmi les secteurs qui recrutent le plus : l’action sociale, l’enseignement-formation, les banques et assurances, la santé, les loisirs et la culture. >> Retrouvez des témoignages de salariés de l’ESS dans le livret Dis moi pourquoi tu bosses ? (Dis-moi pourquoi tu bosses ? | Avise.org) , réalisé par l’Avise dans le cadre du programme Jeun’ESS.
- Entreprendre dans l’ESS
Ceux qui sentent en eux une forte fibre entrepreneuriale peuvent également faire le choix de créer leur propre structure.
Si la performance d’une entreprise “classique” dépend de son chiffre d’affaires et de sa rentabilité, celle d’une entreprise sociale s’évalue avant tout en fonction de l’impact social qu’elle génère, du changement social qu'elle impulse.
Les entreprises de l'ESS visent à répondre à un besoin social en concourant aux objectifs suivants :
-soutenir les personnes en situation de fragilité ;
-contribuer à la lutte contre les exclusions et les inégalités sanitaires, sociales, économiques et culturelles, à l’éducation à la citoyenneté, notamment par l’éducation populaire, à la préservation et au développement du lien social ou au maintien et au renforcement de la cohésion territoriale ;
- concourir au développement durable dans ses dimensions économique, sociale, environnementale et participative, à la transition énergétique ou à la solidarité internationale, sous réserve que leur activité soit liée à l’un des objectifs précédemment mentionnés
Au delà de la réponse à un besoin, entreprendre dans l'ESS nécessite bien entendu de développer un modèle économique viable, qui permettra à l'entreprise de perdurer, mais aussi de développer une gouvernance démocratique, c'est à dire d'associer les parties prenantes aux prises de décision, par exemple par le biais d'un conseil d'administration représentatif.
>> Découvrez les conseils et les ressources de l’Avise pour entreprendre dans l’ESS.(Entreprendre dans l'ESS | Avise.org)
Chacun peut donc trouver son ou ses modes d’engagement, dans le respect de ses valeurs et en adéquation avec ses contraintes : reconversion, actions sur son temps libre, participation régulière ou ponctuelle, etc. Il est temps de passer à l’action !