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08 / 10 / 2012 | 14 vues
Jacky Lesueur / Abonné
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Le congé de fin d'activité des routiers en danger

À la suite de la réforme des retraites, il manque toujours 46 millions d’euros dans les caisses du FONGECFA et d’AGECFA pour financer le congé de fin d’activité (CFA) des routiers. Le conseil d’administration du FONGECFA, prévu le 25 septembre, a été reporté à novembre et la fédération FO des transports craint pour la pérennité de ce dispositif.

Le CFA a été mis en place en 1996 et 1997 pour compenser la pénibilité du métier. Il permettait aux conducteurs routiers de marchandises ou de voyageurs et aux convoyeurs de fonds ayant roulé pendant au moins vingt-cinq ans de partir en retraite à 55 ans. En 2011, un accord non signé par FO a repoussé l’âge du départ à 57 ans.

Le dispositif est financé par une cotisation versée par les employeurs et les salariés, ainsi que par une subvention de l’État. Mais « la loi sur la contre-réforme des retraites de novembre 2010 et l’accélération du calendrier en novembre 2011 ont pour conséquence un manque de 46 millions d’euros », dénonce la fédération FO des transports dans un communiqué.

Menace de grève


Depuis décembre 2011, FO alerte le gouvernement sur cette problématique. « Mais rien n’a bougé », s’inquiète le secrétaire général de la fédération, Patrice Clos, par ailleurs trésorier du FONGECFA.

En raison du trou dans les caisses (41 millions d’euros pour le FONGECFA et 5 millions d’euros pour l’AGECFA), le commissaire aux comptes a refusé de valider les comptes 2011 et menace de lancer une procédure d’alerte.

Dans son communiqué, FO craint « la dissolution des deux associations et donc la fin des CFA ». « Il faudra bien que quelque chose se passe [...] il n’y aura pas besoin de mot d’ordre de grève pour faire descendre dans la rue les conducteurs routiers qui ont cotisé depuis 1997 », prévient Patrice Clos dans une interview donnée à L’Officiel des transporteurs.
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