Le 5 Décembre, la direction de Thales Services consultera les CCE et CE pour une dernière étape au projet de cession de l’agence d’Aix. Ce projet est dénoncé par les salariés du secteur et les deux syndicats CGT et CFDT représentés à Aix, comme étant un projet socialement et économiquement suicidaire.

A ce même CCE, la direction pourrait dévoiler son intention de céder une activité dans un autre secteur de Thales Services, le secteur santé.

Un autre facteur d’inquiétude est le contrat France regroupant toute l’infogérance dédiée au groupe Thales pour lequel un appel d’offre pour une cession serait lancé. Rumeur ou information réelle ? L’inquiétude des salariés, elle, est bien là !

• D’autant qu’un projet de cession de toutes les activités de Thales Services en Allemagne (Consulting, assistance technique et infogérance) a été annoncé lors du dernier Comité européen du groupe Thales.

Dialogue de sourd au service d’un passage en force des cessions futures

La cession du secteur d’infogérance de l’agence d’Aix a montré combien les directions de Thales Services et de Thales restaient sourdes aux attentes et propositions des salariés.

Après avoir refusé d’entendre les propositions des salariés pour maintenir et développer des contrats aujourd’hui dans Thales pour les céder demain à Osiatis, elle refuse en dernier lieu de rentrer dans un cycle de négociations des mesures sociales d’accompagnement de cette cession.

Après la dernière réunion où la direction a exposé ses maigres propositions, elle refuse de convoquer les partenaires sociaux pour maintenant les négocier. Les demandes officielles de la CGT et de FO n’ont à ce jour rien changé à la volonté de la direction de clore les discussions.

La vitrine sociale de Thales vole en éclat !

Les salariés des secteurs menacés décrivent un modèle commun qui conduit à des difficultés économiques importantes :

• Erreurs ou absences de management conduisant à des situations tendues avec les clients et partenaires, souvent assumées par les seuls salariés.
• Aux propositions de diversification notamment pour attaquer des segments plus critiques de l’activité (sécurité et santé, diversification dans le secteur d’infogérance), la direction fait le mort et laisse la situation se détériorer

Choix de repreneurs dont l’avenir reste incertain :

• Osiatis, repreneur de l’infogérance d’Aix, doit gérer une grosse perte de contrats dans l’infogérance et des menaces sur l’emploi dans l’ingénierie dans un contexte de restructuration en l’absence de DRH depuis 3 mois.
• Medasys, repreneur présumé de l’activité santé, peine à garder son personnel et à renouer avec la rentabilité.
• Repreneurs mal calibrés pour les métiers exercés par les salariés de Thales, L’agence de Vitrolles d’Osiatis comme Medasys vont intégrer des salariés qui de part leur savoir faire ont des compétences plus larges que les métiers exercés par ces repreneurs.

C’est bien un modèle social très dégradé que le groupe Thales offre à des salariés désabusés par ce manque de considération. Pourtant ces salariés confrontés à un contexte difficile ont mis toutes leurs compétences, leur énergie et leurs engagements au service de l’entreprise alors que dans le même temps leur direction ne semblait pas aussi volontaire.