Le 1^er novembre, le vol AF 258 reliant Paris à Hô-Chi-Minh Ville avait fait demi-tour après six heures de vol en raison d’un refus de survol du territoire russe. À partir du 7 novembre, les médias soulignaient la faute d’un dispatcher de la compagnie française (l’agent chargé de la préparation et du suivi des vols) qui n’avait pas effectué le changement du nouveau plan de vol lié au passage des horaires d’hiver. La direction a infirmé en parlant d’un « dysfonctionnement technique ».

Qu’il soit humain ou technique, cet incident a été suivi d’un changement organisationnel, le dispatch venant se mettre sous la coupe des opérations aériennes. Dans une communication adressée aux pilotes, le directeur général adjoint des opérations aériennes a affirmé vouloir « construire une vision commune des métiers de pilotes et dispatchers de demain en s’appuyant sur la connectivité avion ; renforcer une meilleure homogénéité du service rendu aux pilotes (préparation des vols et suivi) ; assurer davantage de proactivité dans l’assistance en vol ».

Depuis, les dispatchers s’interrogent sur l’avenir de leur métier d’autant que la communication de la direction du 5 novembre en interne a pu laisser « entendre que la personne en charge des opérations du dispatch sur cette zone, ce jour-là, avait commis une faute », souligne la CFDT Air France qui rappelle que la thèse imputant la responsabilité de cet incident à un dispatcher, se retrouvait sur de nombreux sites de presse (M6, RTL etc.) avec l’effet que l’on peut imaginer en interne ». Le syndicat estime que la confiance entre dispatchers et pilotes a été brisée…

Morceau choisi de la veille hebdomadaire du BipBipInfos n° 205 [17 décembre 2018].