« L’ÉchangeHeure », système d’échange de services réciproques, qui met en place un réseau destiné aux aidants de personnes âgées ou handicapées, en liaison avec les professionnels, sur lequel nous avons eu l'occasion de communiquer il y a quelques mois déjà, a réalisé un partenariat avec l'association Nouvelles Voies, qui développe de son côté une banque du temps à Nanterre avec le collectif d'associations Écotemps.

« Écotemps », est un système qui permet, grâce notamment à une plate-forme informatique mais surtout à des rencontres, d’échanger des services entre personnes ou associations, comptabilisés en temps. Ce système est bien développé dans les pays anglo-saxons et la version française de l’outil plate-forme a été mise en service en 2015.

Ainsi, le système permet de connecter entre elles des personnes dont le revenu ne permet pas l’accès à un certain nombre d’activités, leur permettant l’accès à ces activités (cours d’anglais, d’informatique, garde d’enfants etc…) mais leur donnant également l’opportunité d’exercer leurs compétences.

C’est un système favorisant le lien et la mixité sociales et qui autorise la création de sous-groupes thématiques, par exemple pour les aidants familiaux ou tout autre besoin qui pourrait voir le jour.

Irina Jaubert est responsable de ce projet à Nouvelles Voies et a accepté de répondre à nos questions.

Nouvelles Voies est une association qui accompagne les personnes en difficulté et joue un rôle de relais entre ses adhérents et les acteurs sociaux. Comment cette activité s'articule-t-elle avec le projet « l’ÉchangeHeure » ?
Sur le fond, la relation nous semble évidente : la plupart de nos adhérents sont en manque de lien social et se croient inutiles à la société. Les intégrer dans une banque de temps permet de résoudre ces deux problèmes d'un seul coup : ils peuvent ainsi rendre des services, en recevoir et rencontrer du monde. Sur la forme, Nouvelles Voies est un membre fondateur d'« Écotemps » dont le but est de faciliter les échanges de services entre personnes ou entre personnes et associations, en mettant en place une monnaie basée sur le temps et comme « Écotemps » utilise le système proposé par « l’ÉchangeHeure », nous avons très vite constaté que nous avions des synergies potentielles.


Concrètement, comment ça marche ?


Tous ceux qui ont réalisé des banques du temps ont constaté que la condition de succès était la possibilité pour les adhérents de se rencontrer. C'est pour cela que nous organisons une fois par mois une « foire aux échangeurs » au cours de laquelle les participants peuvent se rencontrer, se voir, se parler et se proposer des échanges en direct. Il y a aujourd'hui plus de 100 adhérents à « Écotemps » et qui ont, en trois mois, réalisé plus d’une centaine d’échanges de services. De plus, grâce au système de « l’ÉchangeHeure », nous avons pu créer un groupe consacré aux personnes âgées et handicapées. Ainsi, des aidants peuvent s'échanger des services directement liés à leur rôle d'aidant.

Les prochaines étapes ?
Pour nous développer et véritablement favoriser le développement du lien social dans les différents quartiers de Nanterre et ensuite recommencer dans d'autres villes, nous allons chercher à nous appuyer sur les collectivités publiques qui peuvent être un relais très important dans la mobilisation des acteurs.