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21 / 11 / 2013 | 1 vue
Patrice Clos / Abonné
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Transport routier de marchandises : des attaques patronales inadmissibles

Depuis de nombreuses année, les salariés du transport routier de marchandises et l’ensemble des autres secteurs d’activité de la convention collective subissent l’offensive du patronat.

La « crise », dont nous ne nions ni l’existence ni la cruauté sert de prétexte à l’abandon d’un véritable dialogue social et à de réelles négociations dans tous nos secteurs d’activité.

Elle ne doit pas constamment servir d’alibi pour couvrir une réalité bien plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord, ni cacher les sombres desseins de certaines entreprises qui paupérisent les salariés des transports.

L’une des conséquences de cette offensive patronale est la « SMICardisation » de plus en plus forte de l’ensemble des professions concernées, ainsi que l’écrasement des grilles salariales, ne reconnaissant plus, de ce fait, les qualifications.

L'année 2013 reste dans la même veine et nous conduit aux mêmes impasses.

  • L’indécence des propositions patronales, qui oublient bien vite les cadeaux fiscaux du gouvernement quand il s’agit d’augmentations de salaires, impose aux salariés d’intervenir dans les négociations en cours.

Le moment est venu pour le patronat de faire volte-face et de revenir à la table des négociations avec de véritables propositions.

À l'heure où les Français déclarent manquer en moyenne de 525 euros pour vivre correctement. Le patronat du transport routier ose nous proposer quelques euros seulement, celui-ci nous prenant très probablement pour des alouettes qui se laisseraient abuser par un miroir. Ce n’est pas flatteur pour nous et n’est pour le moins pas à l’honneur du patronat, ni de la profession qu’il représente.

  • Non content de faire pression comme jamais sur les salaires, le patronat a aussi déclaré la guerre au congé de fin d’activité, qui avait été obtenu à l’arrachée par les luttes des salariés.


Tout le monde se souvient encore de la mobilisation qui a partiellement paralysé le pays en 1996. Revanchard et se sentant pousser des ailes, le patronat refuse catégoriquement d’augmenter les cotisations du régime FONGECFA qui permet aux salariés du transport routier de marchandises, du déménagement et aux convoyeurs de fonds de cesser leur activité à 57 ans.

Or, sans cette revalorisation, c’est l’enterrement de première classe du système et la fin du départ anticipé. Les organisations syndicales du secteur exigent de faire passer les cotisations de 2 à 2,8 %, pour assurer la pérennité d’un système qui reste la seule et unique attractivité de ces métiers. Là aussi, les organisations syndicales représentatives appellent les salariés à agir et à ne pas laisser le patronat mettre à mal sinon assassiner, un acquis social fondamental.

Pour toutes ces raisons, nous appelons les salariés à se mobiliser le 3 décembre à Paris et en province pour faire entendre leur mécontentement.

Cette première journée est un premier coup de semonce.

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