Aujourd’hui, l’usine tourne à plein régime et les résultats sont salués mois après mois. Performances "excellentes", dixit John Dimas, le PDG du site, lors de la réunion de communication du 18 septembre dernier.

Depuis plusieurs années, nous obtenons des augmentations de salaires avec des résultats négatifs ! Depuis mai, nous serions pratiquement à l’équilibre financier, d’où une économie mensuelle d’environ 2 millions d’euros alors que depuis plusieurs années, nous obtenons des augmentations de salaires avec des résultats négatifs !

Le redémarrage anticipé de l’usine en juillet a été très rapide, les travaux se sont bien passés, les congés ont été imposés et malgré tout, bon nombre de personnes sont revenues pour assurer la remise en route. Le budget de production a été non seulement atteint mais dépassé : le personnel doit en être remercié.

Le taux d'absentéisme est excellent, parmi les meilleurs de la région.

Le groupe Huntsman a touché un milliard d'euros, suite au dédit d'Hexion, ceci a permis de passer la crise et la situation s’est améliorée si bien que notre groupe a fait une offre de 415 millions de dollars pour récupérer certains actifs de Tronox, l'un de nos concurrents.

Malgré la baisse constante du nombre de salariés (puisque la direction ne remplace en priorité que les postes cadres), le groupe ayant même annoncé au comité européen que Calais tournerait avec moins de 200 salariés, la productivité est en hausse. Ce, bien souvent au détriment des conditions de travail. De plus, Calais rémunère actuellement deux PDG.

Les salaires ont été maintenus pour les salariés de Huelva, malgré un arrêt d'activité, et Calais assure la livraison des clients. Où est la reconnaissance du travail ?

Il faut se rappeler que la sinistrose de fin 2008 a eu un impact direct sur le personnel et a entraîné la démission d’agents de maîtrise et de cadres. Malgré la perte de confiance des salariés, les efforts ont été continus et pourtant mi-janvier 2009, la direction de Calais annonçait une fermeture potentielle. Des efforts ont été consentis par le personnel avec des perspectives moroses.

• Malgré tout cela, la direction est restée ferme, voire fermée, puisque, après 3 heures de discussion, la note obtenue est un zéro pointé. La direction n’accordera pas d’augmentation.

 

Les revendications de l’UNSA-Tioxide :

• 6 % d'augmentation générale avec effet rétroactif ;
• révision de l’intéressement ;
• intégration d'une prime de 55 euros dans le salaire de base.

Une prochaine réunion est prévue aujourd'hui à 15 heures en présence de John Dimas. Ce dernier a annoncé être respectueux des personnes et ne peut envisager un conflit. Nous verrons bien...