Organisations
Syndicalisme et RPS : abandonner la posture du sauveur
Trois termes reviennent en majorité pour qualifier leur vécu : stressant, épuisant, impuissant. Plus de 1 000 représentants du personnel ont répondu au questionnaire du cabinet APEX/ISAST. lls sont une demi-douzaine de syndicalistes à avoir accepté de témoigner à visage découvert dans le court documentaire vidéo projeté le 2 octobre lors d'un débat organisé par le cabinet aux Assises du CHSCT*
« Ce qui est inquiétant, c'est la fréquence avec laquelle se répètent les mises en difficultés pour les élus», commente Dominique Lanoé, directeur du développement d'APEX-ISAST.
Martine Keryer, secrétaire nationale de la CFE-CGC en charge du secteur santé au travail a notamment rappelé qu’un syndicaliste « en contact permanent avec les salariés en souffrance » était un client idéal de l'épuisement professionnel. Et celle-ci de souligner que « devenir un écoutant, pour un syndicaliste, cela veut dire apprendre à se taire et abandonner la posture du sauveur ».
Le point dans notre décrypage sur la capacité très variable des syndicats à accompagner et soutenir les représentants à l’écoute du mal-être des salariés. Surtout quand il y a des luttes internes et / ou au moment des élections professionnelles...
Retrouvez aussi l'interview accordée à Miroir Social en janvier 2012 par Jean-Louis Bally, sociologue : « Les syndicalistes sont surexposés aux risques psychosociaux, c’est une population à risque »
* Salon Eluceo, au stade de France du 1er au 2 octobre 2014.
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