L'astuce est connue : il s'agit d'intégrer les primes régulières dans le calcul pour le respect des minima de salaires. La Cour de cassation a hélas validé ce principe.

Pour nous, ce procédé d'intégrer les primes pour respecter des minima de salaires est déjà globalement imoral. De plus, nous ne voyons vraiment pas pourquoi les primes qui sont relatives à la pénébilité devraient aussi être intégrées à ce calcul. En effet, même si ces primes ne portent pas officiellement le nom de prime de pénébilité, elles valorisent bien des contraintes supplémentaires de travail comme le travail décalé avec alternance de modèle horaire, le travail de nuit et le travail de week-end.

Ainsi, ce que l'on appelle les primes d'équipe à ST Crolles sont clairement proportionnelles à la pénébilité du travail de chaque équipe. Par exemple, ces primes sont bien plus hautes pour les équipe de nuit et de week-end et les salariés non-postés n'en ont pas.

Le CAD-ST a récupéré les bulletins de salaire de salariés intérimaires de STMicroelectronics à Crolles (en Isère) payés en dessous du SMIC, c'est-à-dire moins de 6,76 euros de l'heure. Ces salariés subissent une double sanction puisqu'ils subissent tous un travail à temps partiel non désiré alors qu'il paraît naturel que tout salarié travaillant ce que la direction estime être un temps complet percoivent seulement 35 heures hebdomaires au SMIC, hors primes.

À noter que nous recherchons aussi les salariés en CDI qui sont en dessous du SMIC ou des minima de la convention collective à STMicroelectronics Crolles. N'hésitez pas à nous contacter.