Organisations
Social : violents affrontements à la mairie de Paris
Bertrand Delanoë envoie des CRS pour calmer un front social trop agité !
Les derniers jours ont été agités sur le front social à la mairie de Paris. Les agents municipaux étaient en grève à l’appel de la CGT et de FO. Les syndicats demandaient notamment la titularisation d’employés en contrat précaire et une augmentation du pouvoir d’achat.
Une délégation a bien été reçue par Maïté Errecart, adjointe (PS) au maire en charge des ressources humaines. « Mais nous n'avons obtenu aucune avancée », déplore Christian Jonon, secrétaire de la CGT des services publics parisiens. Il est vrai que la mairie de Paris jouait sur du velours, misant tout sur la division syndicale.
Au même moment, des grévistes occupaient la place de Saint Gervais, située quelques mètres derrière l’Hôtel de Ville. Les négociations ayant échoué, la mairie a décidé de montrer ses muscles, selon un communiqué de la CGT.
« Vers 17 h 30, ce rassemblement pacifique de la CGT a été évacué par les CRS à la demande de la mairie de Paris », déplore le syndicat. « Maïté Errecart, qui recevait une délégation de la CGT dans la matinée, nous a déclaré, sans rire, que les agents sont des nantis et que leurs revendications pas raisonnables », conclut avec amertume le syndicat CGT pour qui la municipalité parisienne n’est, sur ce coup, pas très fluctuat.
Oui, mais voilà, la CGT n’est pas la seule organisation à avoir eu affaire à la force publique.
Quelques heures auparavant, des manifestants avaient occupé un site technique municipal, à l'appel de Force Ouvrière. Les grévistes avaient d’ailleurs installé dans la nuit des chaînes bloquant les accès au local de la direction de la protection de l'environnement, rue Paul-Meurisse (XXème). Cette antenne de la mairie de Paris est chargée des interventions sur le boulevard périphérique et du balayage des marchés. Là, les matraques ont été sorties.
« À 19h45, une bonne centaine de gardes de la gendarmerie mobile est intervenue par la force en mode commando, casques et matraques, sur ordre du Maire de Paris », a annoncé FO dans un communiqué. « Violence, détérioration du matériel de la ville et de celui des grévistes, et reconduction jusqu’au métro Porte des Lilas devant la population, tels des casseurs... », poursuit le syndicat.
« Nous dénonçons ces méthodes que nos camarades parisiens de la CGT ont également subies vers 17h30 le même jour », conclut d’ailleurs Force Ouvrière pour qui l’équipe de Bertrand Delanoë, le Maire PS de la capitale, est devenue très mergitur en la matière.
Néanmoins, le Front social n’est peut-être pas complètement éteint car les deux syndicats se donnent rendez-vous le 10 décembre, jour où le Conseil de Paris examinera le budget municipal. Le parvis de l’Hôtel de Ville sera probablement paré de la couleur bleu préfecture.