Dans le cadre d'une conférence sur la sécurité ferroviaire réunie hier à Bruxelles, le Commissaire européen aux Transports, l'Italien Antonio Tajani a jugé "globalement élevé" le niveau de la sécurité de ce mode de transport.

Le Commissaire a annoncé "passer à un système qui permette aussi de contrôler à distance les wagons... étendre les attributions de l'Agence ferroviaire européenne en l'autorisant à prendre part aux enquêtes nationales en cas d'accident...".

Cette rencontre a été organisée suite à la catastrophe ferroviaire de fin juin dernier à Viareggio, qui avait provoqué la mort de 29 personnes (accident le plus meurtrier depuis deux décennies en Italie).

L'état des lieux de la Commission montre (selon celle-ci) une "mise en place de règles communes au niveau européen encore trop lente, notamment à cause de la longue durée de vie de certains éléments des systèmes ferroviaires, tels les infrastructures et le matériel roulant".

Côté chiffres, il y a eu 5 767 accidents dans l'U.E.. Parmi ceux-ci, 2 634 suicides sur les voies et 1 517 victimes d'accidents. À noter que les suicides sont en nette augmentation par rapport à 2006 (1 885).

Les fédérations cheminotes françaises CFDT et CGT étaient représentées ainsi que des syndicats autrichiens (VIDA), luxembourgeois (FNCTTFEL), espagnols (UGT) et la Fédération européenne des transports (ETF).

Les syndicalistes continuent de revendiquer des investissements importants pour l'infrastructure et l'amélioration des conditions de travail des personnels ainsi que des procédures communes permettant d'assurer le plus haut niveau de sécurité confirmant la place du mode de transport le plus sûr qui soit : le ferroviaire.

Nul doute que la libéralisation des transports dans le ferroviaire ne favorise pas la réduction de la durée de vie de certains matériels roulants et installations, les investisseurs privés souhaitant obtenir une marge bénéficiaire (ou moins déficitaire à court terme) pour cette activité. Ce qui est fort contradictoire pour ce mode de transport.