Participatif
ACCÈS PUBLIC
01 / 03 / 2012 | 3 vues
Denis Garnier / Membre
Articles : 121
Inscrit(e) le 15 / 02 / 2011

RPS dans la fonction publique : le grand écart du gouvernement

Il voulait établir le bilan de l’accord santé au travail de la fonction publique et glorifier l’action du gouvernement. Il est parti avant la fin, sans un « au revoir ».

Le Ministre de la Fonction publique, François Sauvadet, a eu beau affirmer en début de la séance du comité de suivi (sur l’accord du 21 novembre 2009) que « le bien-être au travail est un droit, une exigence », il n’aura pas convaincu les organisations syndicales, ni les représentants...

Il faut dire que les représentants FO de la fonction publique l’ont mis face à ses responsabilités lors de ce comité de suivi du 21 février.

Les extraits de la déclaration liminaire lue par les représentants FO suffisent à démontrer à quel point les postures n’ont que peu de place dans le débat des évidences.

« Ainsi, en réduisant le nombre de fonctionnaires, vous intensifiez le travail, vous privez les fonctionnaires de réponses à apporter aux usagers, vous augmentez la charge émotionnelle, vous augmentez les sources de violences, de peur, et vous fomentez ainsi des risques psychosociaux.

En imposant le respect de protocoles, référentiels, évaluations individuelles assorties de contrats d’objectifs mettant chaque fonctionnaire en concurrence, en refusant d’accorder les moyens nécessaires pour remplir ces objectifs, vous leur supprimez l’autonomie nécessaire pour exercer leurs compétences, vous les privez de marge de manœuvre, vous détruisez les rapports sociaux entre les fonctionnaires, vous isolez la hiérarchie, et vous devenez l’architecte de nombreux risques psychosociaux.

Lorsque vous imposez aux fonctionnaires d’exécuter des ordres contre leur conscience, comme à Pôle Emploi, France télécom et l’hôpital, qui sont la source de tristes exemples, vous créez des conflits de valeur source de risques psychosociaux graves.

Enfin, lorsque vous préconisez la mobilité forcée, encouragez la précarité, restructurez la fonction publique sans préalablement définir les missions et les moyens nécessaires à leur réalisation, vous installez les fonctionnaires dans des situations de risques psychosociaux aggravés. »

Les représentants FO ont présenté des propositions concrêtes :

  • l’abandon de la RGPP,
  • le remplacement des fonctionnaires qui partent à la retraite,
  • l’abrogation de la loi HPST,
  • la suppression des jours de carence,
  • l’abandon de toute idée d’intéressement individuel,
  • suppression de l’évaluation assortie de contrat d’objectifs.

Enfin, si vous voulez redonner de l’espérance aux fonctionnaires :

  • il faut les respecter dans leurs droits,
  • leur donner les moyens nécessaires à la réalisation de leurs missions,
  • leur garantir le respect d’un statut protecteur de l’arbitraire,
  • reconnaître leur travail par une rémunération qui corresponde à leurs qualifications et à leur expérience.


Et de conclure par ces mots : « nous avons signé un accord pour mieux adapter le travail à la personne humaine, pour favoriser le bien-être de chacun tout au long de sa vie professionnelle, » ce que, par ses actes et ses décisions, le gouvernement a manifestement oublié ».

Après un sourire grimaçant et quelques mots de réponses convenue, le ministre a quitté la salle en oubliant de dire au revoir.

Afficher les commentaires

Vous l'avez fait et c'est très bien. En fait le Ministre jette l'éponge avant la fin de son "mandat"...qui ne saurait tarder! Va t-il confirmer son intention d'ouvrir des discussions sur le rapport Brindeau sur la gestion des âges de la vie?...ce qui dans le contexte, de toute façon ne servira pas à grand chose si non à essayer de faire encore croire...mais à qui?...que l'on discute avec les syndicats dans la Fonction Publique....