Organisations
Rien n'a été fait pendant les années fastes, alors maintenant?
Les années d'avant crise apparaitront bientôt comme les années fastes pour l'emploi au regard des années à venir, et lors de cette période que j'ai qualifié de "faste" entre parenthèses, le bras de fer a toujours consisté à détruire les acquis des salariés et du système social en général, jugé trop coûteux par l'Etat et le patronat.
Arrêtons donc les simagrées et disons les choses : incapables de prévenir la crise, incapables de pérenniser l'emploi, incapables de stopper la destruction du service public et du système de retraite etc..., ce n'est pas aujourd'hui qu'il faut s'attendre à des miracles de la part d'organisations syndicales qui ne peuvent décider de rien, et dont la principale préoccupation est de conserver un semblant de représentativité au sein des entreprises et des services publics, et de la part d'un patronat qui demeure à la recherche constante d'un profit qui passe avant tout sentiment patriotique, soit par nécessité, soit par appât du gain pur et simple.
Le constat est sans doute très dur, mais il est hélas très juste.
Face à cette situation, des hommes et des femmes (3000 par jour) se retrouvent tous les jours à la rue ou avec une précarité accrue et dans la spirale de la misère qui elle ne cesse de s'étendre.
Le nerf de la guerre étant l'argent, l'Etat doit prendre ses responsabilités.
Puisqu'il a su courir au chevet des banques et des banquiers qui se sont gavés pendant des années, il devrait aujourd'hui courir de la même manière au chevet du peuple dont il tire sa seule légitimité et qui est aujourd'hui le seul à payer les pots cassés.
A la vue de tout ce que j'ai pu lire sur les différents sites syndicaux que je consulte régulièrement, non pas dans la partie information mais dans la partie commentaires, je n'ai plus aucun doute sur le fait que la situation telle qu'elle est aujourd'hui ne passera pas l'année 2009 si elle reste en l'état.
Le peuple bougera, c'est une évidence.
J'ignore quelle sera l'étincelle qui allumera le feu, mais lorsque je vois qu'aux européennes, l'UMP est le premier parti de France avec 28% de 40% des votants, c'est à dire 11% des français, la situation est plus que grave. Il y a là un véritable rejet de l'Europe et de la crédibilité de nos représentants politiques, rejet qui est un avertissement sourd de la part du peuple qui a rejeté de la même manière les organisations syndicales il y a quelques mois lors des élections prudhomales.
Cyril LAZARO
Pas encore de commentaires