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13 / 01 / 2011 | 60 vues
Force Ouvrière Economie Sociale / Membre
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Quelles relations entre une organisation syndicale et l’économie sociale ?

Aujourd’hui, l’évolution inégalitaire de notre société impose de développer et de valoriser la convergence des actions sans aucune espèce d’ingérence. Le périmètre d’intervention d’un syndicat se situe en effet tout autant en dehors de l’entreprise sur des sujets sociétaux. Plus que jamais, les conditions sont réunies pour que les militants syndicaux, coopératifs, associatifs ou mutualistes travaillent de concert. « Dialogue social et dialogue civil sont différents mais complémentaires. Il s’agit de travailler dans le respect des compétences des uns et des autres », estime René Valladon, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, en charge de l’économie sociale.

Le 13 janvier, Force Ouvrière organise un colloque sur l’évolution des relations entre une organisation syndicale et les grandes familles de l’économie sociale. L’inscription est gratuite.

Renseignements et inscriptions :
bnoulin@force-ouvriere.fr - Tél. : 01.40.52.84.91

 

Un panorama de la diversité des relations qui existent déjà est au programme de ce colloque.

  • Comment une coopérative comme le groupe Chèque Déjeuner co-construit-il des offres dans des groupes de travail où l’on retrouve syndicats et associations ?
  • Comment une coopérative de consommation comme la Cades, qui affiche un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, se rapproche des syndicats enseignants pour reprendre le flambeau de la Camif ?
  • Comment une mutuelle comme la Macif mêle au sein de son conseil d’administration des représentants des salariés, des représentants syndicaux des sociétaires, des représentants des employeurs de l’économie sociale et enfin des représentants des artisans-commerçants ?
  • Comment, en 2000, une mutuelle d’essence syndicale comme l'AMF crée une filiale commune avec la Matmut, issue du mouvement mutualiste ?

Pour René Valladon, « l’enjeu des nouvelles gouvernance est bien de refléter la pluralité des courants ». Toutes les offres de ces coopératives et de ces mutuelles sont en concurrence sur des marchés agressifs, où il est de plus en plus difficile de se différencier.

Dans le domaine de la santé, c’est la banalisation que les mutuelles doivent absolument éviter. Une excellente occasion de donner du sens à la solidarité, notamment intergénérationnelle. Le tout avec une proximité pour apporter des conseils.

  • En la matière, les responsables de mutuelles comme la MGEFI (mutuelle générale de l’économie, des finances et de l’industrie) ou de la MSAE (mutuelle solidarité aéronautique) réclament davantage d’engagement syndical en matière tant de gouvernance que de relais sur le terrain.
« La question est bien de savoir comment les délégués syndicaux sont susceptibles de bénéficier d’un crédit d’heures supplémentaires pour accompagner, par exemple, des activités sociales », estime René Valladon.

Les organisations syndicales sont déjà engagées dans des sujets comme la santé, l’environnement, le logement, le surendettement, la consommation, l’insertion, le handicap, la conciliation de vies professionnelle et familiale, ou encore l’accès de tous aux connaissances dans des espaces de concertation territoriaux où l’on retrouve tout le tissu associatif. Mais, c’est aussi au niveau des territoires qu’est en train de s’inventer une nouvelle forme de dialogue, à la fois social et civil.

  • Chez Chorum, une mutuelle qui répond aux besoins de tous les salariés de l’économie sociale et solidaire en matière de protection sociale complémentaire (prévoyance, santé, épargne, retraite…), on revendique que les associations sont d’importantes structures économiquement productrices de biens sociaux, éloignées des clichés.
  • En matière de défense des consommateurs, Force Ouvrière a d’ailleurs fait le choix de créer sa propre association. L’AFOC (association Force Ouvrière consommateurs) et ses 15 permanents traitent 6 000 litiges par an, en s’appuyant sur les relais des retraités bénévoles du syndicat. Une forme de syndicalisme en phase avec les aspirations des jeunes à consommer autrement.

Autant d’acteurs de l’économie sociale qui témoigneront le 13 janvier.

Participez au groupe de discussion ouvert sur le Miroir Social. L’occasion de retrouver en avant-première la teneur des propos que tiendront les intervenants du colloque et d’amorcer les échanges qui se prolongeront en face à face. Une synthèse des échanges qui se seront déroulés en ligne sera présentée avant l’ouverture des débats.

Alors, l’économie sociale doit-elle rimer avec entrepreneuriat social ?

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