Transport aérien : le « greenwashing » de la Commission européenne
La Commission européenne a souhaité soumettre une nouvelle proposition de réforme du ciel unique européen (SES2 +) au Parlement. Les institutions européennes prétextent l’environnement et une réduction des émissions de CO2 pour porter la même idéologie de toujours plus de libéralisme. Actuellement débattue au sein du Parlement européen, cette proposition aura pour conséquence de diminuer les moyens, plus de libéralisme et une fragmentation accrue du contrôle aérien.
Selon notre fédération de l'équipement, de l'environnement, des transports et des services, malgré les enjeux en matière de sécurité, ces éléments sont évacués sous prétexte d’une prétendue diminution des émissions du transport aérien de 10 %. Or, comme le démontre la Fédération européenne des syndicats des transports (ETF), cette évaluation ne correspond à aucune réalité. En effet, il n’y a aucune contrainte sur les compagnies pour voler de la manière la plus écologique possible. Pour les compagnies « low cost », ces mercenaires du transport aérien, les plans de vol seront toujours basés sur des raisons économiques plutôt que sur des considérations environnementales.
En contrepartie, la Commission européenne impose parallèlement des aides d’État à Air France et d’abandonner des créneaux de vols favorisant inéluctablement les compagnies « low cost ». Ces dernières pourront donc continuer d'engranger des profits sur le dos de la protection de l’environnement mais également de l’ensemble des salariés du secteur !
La fédération FEETS appelle le gouvernement à maintenir son opposition à cette vision ultra-libérale du fonctionnement du ciel européen.