Ségur de la santé : la branche de la mutualité transpose l'accord dans sa convention collective
Le 3 décembre 2020, les partenaires sociaux de la branche de la mutualité ont signé deux accords qui transposent l'accord du Ségur au personnel mutualiste non médical respectivement employé par les établissements de santé et les EHPAD au niveau conventionnel. En soutien avec les professionnels « oubliés » par le Ségur, l'ANEM s'est également associée à la campagne #PourquoiPasMoi lancée par la FEHAP et Nexem.
Le 3 décembre 2020 et conformément aux dispositions prévues par le PLFSS 2021, les partenaires sociaux de la branche de la mutualité (l’ANEM au titre des employeurs, la CFDT, Force ouvrière et la CFE-CGC au titre des salariés) ont conclu deux accords permettant au personnel non médical respectivement employé par les établissements de santé et les EHPAD couverts par la convention collective de la mutualité de bénéficier des mesures de revalorisation salariale prévues par le Ségur.
Mais leurs collègues travaillant dans une structure accueillant des handicapés ou dans un service de soins infirmiers à domicile en sont malheureusement exclus.
« Cette injustice est particulièrement choquante dans le contexte sanitaire que nous vivons et qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des acteurs du soin et de l’accompagnement », estime la présidente de l’ANEM, Marie-Pierre Le Breton.
En plein accord et avec le soutien de la Mutualité Française, les employeurs de la mutualité ont décidé de joindre leur voix à celles de la FEHAP et de Nexem. L'objectif est d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la profonde inégalité de traitement que les professionnels des services de soins et d’accompagnement mutualistes (SSAM) subissent aujourd'hui, a fait savoir l'ANEM dans un communiqué publié le 14 décembre 2020.
« Cette situation met les organismes gestionnaires en difficulté en opposant des professionnels qui partagent pourtant le même engagement. De nombreux établissements et services mutualistes exercent en multi-activité. Dans certaines équipes, ce personnel se côtoie au quotidien. Les fonctions, missions et qualifications de ses membres sont comparables. Cette différence de traitement crée donc des tensions. Elle se traduit déjà par de difficultés accrues de recrutement et de fidélisation des salariés et constitue un frein certain à la mobilité pour demain », explique Céline Loiseau, déléguée générale de l’ANEM.
L’ANEM a invité l’ensemble des mutuelles et unions mutualistes à relayer la campagne de communication #PourquoiPasMoi sur les réseaux sociaux, afin que les pouvoirs publics mettent fin à cette injustice.