Santé au travail : pas toujours une priorité à Bercy !
Dans le contexte de crise sanitaire que traverse le pays, les questions de santé, de sécurité et de qualité de vie au travail ont légitimement revêtu une importance majeure, engendrant parfois questionnements et interrogations sur les modalités de la mise en œuvre des mesures arrêtées par le gouvernement.
Dans la fonction publique, une note de la DGAFP du 17 mars apporte un certain nombre de précisions aux employeurs publics et aux agents sur les points suivants notamment.
- Comment organiser le travail des agents à distance ?
- Comment assurer la continuité de services publics ?
- Quelles mesures les agents assurant la continuité de l’activité en présentiel doivent-ils respecter entre collègues en matière de gestes barrières et de règles de distanciation ?
- Quelles mesures de précaution prendre à l’égard des agents assurant la continuité de l’activité et ayant un contact avec le public ?
- Quelles mesures prendre si un agent du service est contaminé ?
- Existe-t-il des missions incompatibles avec le droit de retrait ?
Tous ces points devront être affinés et ajustés au fil de l'évolution de la pandémie et sont attentivement suivis par les fédérations syndicales.
Sans vouloir entrer dans une quelconque polémique en cette période, il est pertinent de rappeler que l'écoute ministérielle sur les questions de la santé au travail n'est pas toujours évidente ! Nous en voulons pour preuve, s'il en était encore besoin, l'attention portée au traitement du dossier sur l'amiante des bureaux du Tripode de Nantes, au sujet duquel un douloureux constat s'impose : trente ans de tergiversations et d'atermoiements et ça continue !
En effet, il y a seulement quelques semaines, les fédérations syndicales de Bercy ont une nouvelle fois profité d'un comité technique ministériel pour relancer le récurrent dossier sur l'amiante concernant le « fameux » bâtiment administratif le Tripode, à Nantes.
Comme seule réponse, nous n'avons pu avoir que ce que chacun savait déjà, tant sur l’état d’avancement de la partie « bâtimentaire » que sur le dossier spécifique du Tripode.
Pour la reconnaissance en tant que site amianté du Tripode, on nous renvoie encore une fois à une décision interministérielle (mais sans préciser le niveau : Premier Ministre ? Ministre de la Santé ? ARS ?).
Voilà maintenant près de trente ans que les politiques en responsabilité à Bercy se renvoient « la patate chaude », avec « courage, fuyons » pour devise !
Alors que la Cour d’appel a rendu un jugement positif pour une plaignante du Ministère des Affaires étrangères concernant le préjudice d’anxiété, Bercy attend confirmation pour les 115 recours déposés par les agents de l’INSEE et de la DGFIP qui ont exercé dans ce site nantais, avec les frais d’avocat qui vont avec.
Un vrai scandale !
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