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Pure démagogie que de prétendre vouloir fermer 14 centrales nucléaires d’ici 2035
Le gouvernement vient de rendre son projet définitif de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de stratégie nationale bas carbone public, maintenant soumis à consultation publique pendant deux mois avant d’être formellement adopté par décret.
Notre fédération soutient l’objectif d’atteindre une neutralité carbone en 2050 mais dénonce des orientations de la PPE qui vont à l’encontre de cet objectif. Nous rappelons que l’électricité grâce à un mélange principalement nucléaire et hydraulique est décarbonée à plus de 90 %.
La fermeture de douze centrales en plus des deux de Fessenheim annoncée par la PPE à partir de 2027 voire de 2025 est donc de la démagogie pure et simple, répondant à des enjeux politiciens bien loin de l’intérêt général du pays.
Pour mettre cette décision en œuvre, le texte indique que « le gouvernement a demandé à EDF de lui transmettre une liste de sites sur lesquels ces fermetures pourraient intervenir, définie de manière à minimiser l'effet économique et social, ainsi que sur le réseau électrique, des fermetures et en privilégiant des arrêts de réacteurs ne conduisant à l’arrêt complet d’aucun site nucléaire ».
C’est donc sur la base de ces critères qu’EDF « a proposé au gouvernement d’étudier la mise à l’arrêt de paires de réacteurs sur les sites de Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin ».
Pourtant, l’objectif de 50 % de nucléaire prévu dans la loi de transition énergétique ne repose sur rien de sérieux.
Notre organisation syndicale dénonce à nouveau et avec force ce travail de sape contre une industrie nucléaire, troisième filière industrielle de France, qui emploie 220 000 salariés. De plus, la décision de renouvellement du parc nucléaire est renvoyée à l’après-présidentielle, ce qui met l’avenir de cette filière en danger.
Nous rappelons que les énergies intermittentes n’assurent pas la sécurité d’approvisionnement de la France et que la baisse du nucléaire couplée à la hausse de ces énergies n’améliore en rien le bilan carbone du pays. En outre, cette filière est très pauvre en emplois en France et est très coûteuse pour la facture des ménages.
Notre fédération réitère également son opposition à la fermeture des quatre dernières centrales à charbon d’EDF et de Gazel Énergie, nécessaires à la sécurité d’approvisionnement. Ce qui pénalisera des régions déjà en difficulté et se traduira par des importations d’électricité allemande à base de lignite.
La PPE s’oriente donc vers toujours plus d’énergies intermittentes avec un contenu en emplois faible et sans garanties sociales dignes de ce nom. En prétendant fermer 14 centrales nucléaires d’ici 2035 et 4 centrales à charbon rapidement, cette PPE va se traduire par des milliers de suppressions d’emplois chez les énergéticiens et leurs sous-traitants, tout cela par pure idéologie.
C’est inacceptable pour nous. Plus que jamais, nous considérons que la politique énergétique de la France doit être menée sans dogmatisme, en assurant la sécurité d’approvisionnement de notre pays, un prix compétitif pour les ménages et les entreprises et un contenu en emplois fort avec de réelles garanties sociales, comme c’est le cas du statut des industries électrique et gazière.