Pour une économie qui fonctionne à l’énergie citoyenne
Pour une économie de la réconciliation. Faire de l’ESS la norme de l’économie de demain. C'est le 6ème opus de la collection « Mondes en transitions » qui vient de paraître aux éditions Les petits matins. Nul doute que cet ouvrage devrait retenir l'attention dans la période. Jérôme Saddier, Président d'ESS France, du Groupe Crédit Coopératif et de l'Avise, y évoque surtout la manière dont l’Economie Sociale et Solidaire peut et doit être un levier de transformation globale de la société.
Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'un livre sur l'ESS, son histoire, ses réalisations et ses principes, mais bien de "pistes de réflexion issues de la confrontation entre son parcours personnel construit autour de la nécessité d'agir et le potentiel refondateur que représente , selon lui, l'ESS pour une économie qui doit s'accorder avec d'autres principes que ceux de l'accumulation et de la cupidité humaine pour permettre la résilience de la civilisation humaine "
La crise à grande échelle que nous vivons est révélatrice d’échecs et d’insuffisances, d’inégalités sociales et environnementales, voire de menaces stratégiques.
Pour y faire face, Jérôme Saddier considère que :
- l’économie sociale et solidaire (ESS) doit proposer son pouvoir de transformation et contribuer à l’alternative nécessaire pour innover et entreprendre en faveur d’une économie qui fonctionne à l’énergie citoyenne, centrée sur des besoins d’intérêt collectif, engagée dans la résorption des inégalités et la transition écologique.
- l’ESS est à l’avant-garde des mutations que doit engager le monde des entreprises, dans toutes ses composantes, pour pouvoir assumer un rôle plus politique, au service de la cité.
- les structures de l’ESS, entreprises à finalité démocratique, à utilité sociale et environnementale, peuvent essaimer dans toute la société.
Il est donc grand temps, pour lui, que l’ESS joue pleinement son rôle en tant qu’économie de la réconciliation avec la citoyenneté, clé d’une société plus apaisée : réconciliation entre des enjeux, des contraintes, des aspirations et des intérêts divers.
Elle doit pour cela prendre conscience de sa capacité d’entraînement et de sa force pour refonder une voie de progrès collectif, en faisant de l'économie un objet démocratique.