Organismes agricoles: Jeux de dupes...rien ne va plus !
Bruno Le Maire, dit « Bruno demande », demande des efforts aux distributeurs pour qu’ils baissent leurs prix ; en amont le président de la République avait demandé aux pétroliers de « vendre à perte ». Balivernes et temps perdu.
Sur les chaînes publiques, il nous assure que les salaires ont augmenté de plus de 5 % en moyenne et que les prix devraient baisser… en 2024, même s’ils ne reviendront pas au niveau d’avant inflation. Bref, « je vais bien tout va bien, faites-moi confiance ». Certes, on nous annonce une inflation à 4,9 % sur un an en septembre, en décrue après un pic à 5,8 % en août.
Et pourtant, les prix de l’énergie continuent leur progression inexorable (l’essence passe les 2 € le litre, alors même que le baril est toujours en dessous des 100 dollars, EDF a augmenté ses tarifs de 10 % au 1er août après une hausse de 15 % au 1er février…) et les prix des produits alimentaires ont augmenté de 19,9 % en 2 ans.
Certes, les salaires ont augmenté, mais bien loin des 5 % de moyenne, et surtout bien loin de l’infl ation et de la perte de pouvoir d’achat subie depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, même si des disparités existent entre les entreprises, les salariés sont en train de se paupériser et la notion de « travailleurs pauvres » n’est plus une exception.
Nombre de salariés sont éligibles au RSA et à la prime d’activité. Il n’est pas normal, dans notre société et dans notre pays, que les salariés aient recours aux épiceries solidaires et aux Restos du Cœur pour pouvoir se nourrir.
La réponse à cette situation doit être apportée par une augmentation générale des salaires, à hauteur de l’inflation et non par des « chèques essence », « primes machin », et autres systèmes ponctuels et défiscalisés, qui ne sont que des emplâtres sur des jambes de bois, contribuant un peu plus à la destruction de notre système de protection sociale, notre salaire différé.
Et les salaires dans tout cela ?
- A Groupama, les négociations 2023 débuteront en octobre, mais pour 2022, elles se sont limitées à 3 % avec un minimum de 1 000 € annuel.
- Pour le Crédit Agricole, la hausse pour 2023 a été de 3,5 %, là aussi avec un plancher de 1 000 € annuel.
- A la MSA, si la hausse des salaires a été de 3,5 % en 2022, au 1er octobre et non au 1er juillet comme la Fonction Publique, pour 2023 rien n’est encore fait et on parle de +1,5 % au 1er juillet !