NAO dans les transports routiers de marchandises : on nous prend vraiment pour des cons
Une deuxième réunion sur les NAO 2019 pour le transport routier de marchandises (TRM) s'est tenue en début de mois.
Une nouvelle fois, l’ensemble des organisations syndicales a demandé au représentant du Ministère du Travail (président de séance) où en étaient les extensions des 22 accords de branche du TRM et activités auxiliaires, dont celui des NAO TRM de 2018.
Pour toute réponse, le président de séance nous a annoncé que l’accord du 4 octobre 2017 posait problème sur les ordonnances Macron. FO/UNCP a alors rappelé que l’accord du 4 octobre avait été signé par les deux directeurs de cabinet de la Ministre du Travail et de la Ministre du Transport.
Les organisations professionnelles se sont alors offusquées du fait que cela entraînait une distorsion de concurrence entre transporteurs (tiens donc !).
Elles ont alors fait leurs propositions de NAO TRM 2019 sur la base de l’accord NA0 2018 non étendu.
TLF : rien de plus que les 1,2 % de la dernière réunion,
FNTR : + 1,6 % sur l’ensemble des coefficients , GAR comprise,
OTRE : + 1,8 % sur l’ensemble des coefficients, GAR comprise.
Pour l’ensemble des organisations professionnelles, pas de mandat sur la carence maladie ni sur un 13e mois conventionnel TRM.
Notre fédération a rappelé que les négociations devaient être loyales et sincères, ce qui en l’occurrence n’était pas le cas.
FO/UNCP a alors déclaré que les organisations professionnelles prenaient les salariés et les organisations syndicales pour des cons en faisant des propositions en deçà du niveau d’inflation de 2018. Qu’en période de pénurie de recrutement et d’attractivité dans les métiers du transport (et pas seulement conducteurs), nous devions avoir une convention collective rénovée car obsolète aujourd’hui à l’exception de la protection sociale et du CFA.
Notre organisation syndicale souligne et s’insurge sur le fait que si un accord est signé (applicable aux seuls signataires), il ne sera mis en application qu’au mois de juin, voire juillet, par conséquent, les augmentations proposées ne seraient plus que de 0,8 à 0,9 % sur l’année 2019.
S'il faut mobiliser pour aller chercher du salaire, nous n’hésiterons pas une seule seconde.