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NAO 2021 : clap de fin de la mascarade chez BNP Paribas
NAO 2021, clap de fin chez BNP Paribas. La messe est dite et le chantage continue pour obtenir une signature. Comme chaque année, la négociation annuelle obligatoire (NAO) s’est terminée après trois actes, avec un goût amer pour les salariés de BNP Paribas.
- Comme chaque année, les résultats sont aux rendez-vous.
- Comme chaque année, la direction a chaleureusement remercié ses employés.
- Comme chaque année, nous nous attendions à une reconnaissance à la hauteur de nos engagements.
- Et comme chaque année, cette NAO n’est qu’une énorme déception et une mascarade.
En résumé
- Une augmentation pérenne de 0,60 % avec un plancher de 280 euros bruts par an (soit environ 23 euros bruts par mois). À noter que cette augmentation ne prendra effet que dans six mois, le 1er avril 2022. Mais pas pour tout le monde. Seuls ceux gagnant moins de 80 K€/an y auront droit. Notre syndicat banques BNP Paribas ne comprend pas ce concept de scinder les employés en deux catégories : ceux qui ont le droit et ceux qui n’ont pas le droit. C’est devenu la règle chez BNP Paribas avec la complaisance des deux organisations syndicales majoritaires (CFDT et CFE-CGC), seules présentes à ces négociations. Les employés qui gagnent plus de 80 K€/an sont-ils moins méritants que les autres ? Pour notre syndicat (banques BNP Paribas), une NAO doit s'appliquer à l’ensemble des salariés.
- Une mesure sur abondement pour un versement dans l’épargne salariale de 360 € pour les premiers 120 € versés (à partir du 1er janvier 2022). Là encore, cette mesure ne concernera qu’une partie des salariés. En effet, les revenus les plus modestes n’ont pas toujours les moyens d’épargner donc de bénéficier de cet avantage.
- Un supplément d’intéressement de 300 à 800 € (en fonction de votre rémunération). Celui-ci vous sera versé en cette fin d’année 2021. FO banques BNP Paribas considère que ce n’est qu’un juste retour des choses, suite à la diminution moyenne de 16 % de l’intéressement sur 2020.
- Un forfait mobilité durable allant de 120 € à 240 €, en fonction de différents critères. Ces critères exclut encore une fois un grand nombre des salariés de BNP Paribas, notamment ceux qui n’ont d’autre choix que de prendre leur véhicule pour se rendre au travail et qui subissent en plus la hausse des carburants de plein fouet. Qui plus est, on se demande bien ce que de telles propositions font dans une NAO. Le financement partiel d’un vélo fait-il partie intégrante de la rémunération d’un salarié ?
Cependant, on ne voit la prime Macron nulle part dans cet accord. Celle-ci aurait pourtant permis au plus grand nombre d’obtenir un vrai « coup de pouce » immédiat pour leur pouvoir d’achat. D’ailleurs, FO banques BNP Paribas est la première organisation syndicale à avoir demandé l’ouverture d’une négociation sur ce sujet en avril dernier. Mais la direction n’a pas choisi cette option. Pourquoi donc ?
Notre syndicat reste persuadé que les salariés sont les vrais moteurs des performances de l’entreprise. Pour lui, il n’y a pas plusieurs catégories de salariés et, de ce fait, une négociation collective doit être équitable pour tous. Aucun salarié ne doit être exclu de telle ou telle mesure.