Mecachrome quitte les podiums
Suite au retrait de Renault du monde de la Formule 1, plus d’une trentaine de salariés de Mecachrome, à Aubigny-sur-Nère (Cher) s’inquiètent depuis ce 1er octobre de la pérennité de leur emploi.
Pour notre organisation, majoritaire dans le groupe et sur le site d’Aubigny, pas question de voir ces salariés payer les pots cassés d’une décision dont ils ne sont pas responsables. Il faut les reclasser et les former à un nouveau métier, et garantir leur maintien sur le site. Et s’il n’est pas question de PSE pour le moment, la vigilance reste de mise, car la décision du constructeur laisse d’autres questions en suspens.
Ainsi, qu'en sera-t-il des autres moteurs Renault confiés à Mecachrome, notamment pour les championnats d'endurance, de Formule 2 et 3 ?
La direction reconnait que l'arrêt du moteur de formule 1 aura un fort impact sur son chiffre d'affaires. L'usine d'Aubigny-sur-Nère travaille à 80 % pour l'aéronautique et, ayant déjà perdu près d’une centaine de postes du fait des mesures prises en réponse à la pandémie de Covid, elle n’avait vraiment pas besoin de ce mauvais coup supplémentaire.
Au-delà de cette triste nouvelle, notre organisation syndicale déplore la fin d’un partenariat qui durait depuis 1977, faisait la fierté des salariés, du groupe et de la ville albinienne, et contribuait à la renommée du site solognot mais offrait aussi une vitrine de l’excellence française, avec les nombreux titres mondiaux remportés par les moteurs sortis d’Aubigny-sur-Nère.